appelé auprès de son ami de jeunesse au chevet de la mort, rassemble les protagonistes de l’ancienne guerre, celle d’un Liban meurtri ; même si l’auteur ne situe nulle part l’intrigue de son roman.
Tous ces protagonistes ont été des amis très proches, jadis, et c’est un échange à couteaux tirés qui s’amorce. Débat à fleur de peau entre ceux qui sont partis et ceux qui sont restés,et qui ont trahi les valeurs d’un Orient fantasmé devenu un mythe. Amin Maalouf nous raconte ici l’histoire d’une génération désorientée. Il romance une modernisation sociale ratée, celle de la société arabe. C’est un très beau roman comme seul l’auteur est capable d’écrire. C’est aussi une analyse de la traversée du désert des sociétés dites arabes au lendemain d’un printemps arabe qui semble se figer dans un hiver glacial.