Le Festival ciné-plage de Harhoura dédie sa quatrième édition aux actrices arabes. Lors de son lancement, mardi 23 juillet, sur la plage du club nautique de Sid El Abed, quatre femmes de trois générations différentes ont été mises à l’honneur. A leur tête, la Marocaine Amina Rachid, « belle par son art, sa façon d’être et son humanité », comme l’a si bien décrite, dans un monologue à la fois sincère et touchant, l’acteur Abdelkbir Regagna, ne tarissant pas d’éloges à l’égard de « ce pilier du cinéma marocain et arabe » qui a réussi à défier « les limites du silence et à libérer la femme à une époque où il lui était encore impossible de s’ouvrir à certains domaines ». À leur tour, les talentueuses et remarquables, Somaya El Khashab, Saïda Baadi et Majdouline Idrissi ont chacune fait l’objet de témoignages poignants, mêlant poésie et humour, par des pointures du cinéma marocain comme Hassan Benjelloun et Aziz Dadas.
Cette nouvelle édition se distingue également par une ouverture aussi bien sur le monde arabe, avec notamment l’hommage rendu à l’actrice égyptienne Somaya El Khashab, que sur l’Afrique, avec la présence marquante du réalisateur et producteur burkinabé Oumar Dagnon, comme membre du jury. A ses côtés, on note, entre autres, la présence de l’actrice tunisienne Fatma Ben Saïdane, de l’actrice marocaine Fatima Herrandi, ou encore de l’actrice italienne Marzia Tedeschi pour ne citer qu’elles. Durant le festival, six films marocains, à savoir « La guérisseuse » de Mohamed Zineddine, « Les 3 M: histoires inachevées » de Saâd Chraibi, « Nadira » de Kamal Kamal, « Indigo » de Salma Bergach, « Une urgence ordinaire » de Mohcine Besri et « Naima et ses enfants » d’Olivier Kosmak se disputeront les prix du meilleur scénario, du meilleur rôle féminin, du meilleur rôle masculin, le prix du public et surtout, le grand prix du festival, « Sirène de Harhoura ».
(Avec MAP)