Le rythme dans la peau

Johanna Ruzu, c'est une voix extraordinaire et une femme aux qualités humaines indéniables. De sa voix puissante aux accents teintés de douce mélancolie, cette année encore elle a fait de l'after de Caftan un moment fort et émouvant.

FDM : Vous venez de Roumanie. Pouvezvous nous raconter votre arrivée au Maroc ?
Johanna Rusu : Disons que je suis venue au Maroc par amour et que j’y suis restée par amour. J’étais en quête d’une aventure africaine et ce voyage, qui devait être de six mois, dure maintenant depuis douze ans.

A quoi ressemblait votre vie en Roumanie ?
J’étais soliste dans un opéra. Ma mère était chanteuse d’opéra, mon père danseur et je n’ai jamais appris à faire autre chose que la musique. J’ai vécu toute ma vie dans et pour la musique, mais d’une certaine
façon, j’étais un peu à l’étroit dans cette vie dédiée à la musique. Dans la vie, il faut connaître un peu de tout et moi je ne connaissais que la musique. J’évoluais dans une structure assez élitiste qui demande beaucoup de travail, de sérieux, de discipline et de sacrifices car le chant lyrique exige une forme et un entretien extraordinaires

“J’AI RÉUSSI À ADAPTER MES CONNAISSANCES MUSICALES À UN RÉPERTOIRE DE JAZZ, UNE MUSIQUE PROCHE DU MAROC.”

de la voix et du corps. Je vivais donc dans un milieu fermé, complexe et profond, où on ne fait pas de la musique parce qu’on aime ça, parce que ça nous fait plaisir mais dans le seul but d’en vivre.

A quoi ressemble votre répertoire musical aujourd’hui ?
Mon répertoire musical a changé et s’est adapté au public marocain. Je ne pouvais pas continuer à chanter des airs d’opéra comme en Roumanie car les gens ici ne sont pas toujours prêts à écouter ce genre de musique. Alors, avec ma voix cassée, j’ai réussi à adapter mes connaissances musicales à un répertoire de jazz, une musique proche du Maroc et de Casablanca, ville réputée pour son histoire du jazz. J’interprète également des chansons latino, italiennes, espagnoles, tziganes, russes et, bien entendu, de la musique
folklorique roumaine. Je choisis toujours des chansons difficiles à chanter que j’interprète à ma manière.

Quelles sont vos influences musicales ?
Je suis très influencée par la musique d’opéra italienne mais aussi par les rythmes africains. J’ai découvert à travers mon expérience marocaine le vrai flamenco, la musique andalouse espagnole et marocaine sans oublier aussi la musique juive et gnaoua. Après tout, nous sommes à un carrefour culturel et nous n’avons qu’à prêter l’oreille à toutes ces multiples influences musicales. En Roumanie, je ne connaissais de la musique que la mélodie et l’harmonie mais au Maroc, j’ai découvert le rythme.

Cette année, vous animez l’after de Caftan, un mot sur l’événement ?
J’avais déjà animé la fin de soirée de Caftan, il y a deux ans, et je suis très contente de le faire cette année encore. Je pense que c’est un événement magnifique qui mérite une renommée planétaire. Cette année, nous sommes trois Roumains à participer à cet événement et je m’en réjouis.

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