La 24ème édition du Prix Grand Atlas, organisée cette année en partenariat avec la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, a récompensé hier soir à Rabat Asma Lamrabet pour son ouvrage « Islam et femmes, les questions qui fâchent ». Le jury de ce prix, présidé par l’écrivain et lauréate du Prix Goncourt 2016, Leïla Slimani a également distingué du prix spécial du jury le journaliste Hicham Houdaifa pour son livre « Extrémisme religieux ».
Annonçant les lauréats, Leïla Slimani a expliqué que par ce prix décerné à Asma Lamrabet, le jury a voulu « saluer la rigueur et la pertinence de la recherche », ainsi que l’esprit critique et d’analyse de l’auteur. L’ouvrage, a rappelé la présidente du jury, pose des questions essentielles tout en remettant en cause un certain nombre de clichés.
Le second ouvrage distingué au cours de cette soirée a récompensé, a expliqué la présidente du jury, le magnifique travail de reportage de terrain qui fait honneur au journalisme. Le prix de la traduction a été, pour sa part, réservé.
Rappelons que six essais francophones étaient en lice pour le prix Grand Atlas, à savoir L’héritage des femmes, de Siham Benchekroun (Empreintes), Tayeb Sadiki. Le bon, la brute et le théâtre, d’Ahmed Massaia (Virgule), Une saison ardente. Souffles 50 ans après, ouvrage collectif (Sirocco), Islam et femmes, les questions qui fâchent, d’Asma Lamrabet, (En toutes lettres), Extrémisme religieux, de Hicham Houdaifa, (En toutes lettres) et Comprendre la monarchie marocaine, de Omar Saghi (La croisée des chemins).
La cérémonie de remise des Prix a été précédée par une conférence de Leila Slimani sous l’intitulé « Défendre l’esprit critique ».