Il s'agit d'une "instance destinée à unifier et coordonner les efforts des oulémas musulmans au Maroc et dans les autres États africains" et de "faire connaître les valeurs de l'islam tolérant", rapporte l'agence MAP.
Elle se veut une réponse "aux attentes exprimées, à titre officiel de la part des pays africains (…) concernant le besoin de formation d'Imams et de prédicatrices", a déclaré, cité par MAP, le président délégué de la fondation et ministre marocain des Affaires islamiques, Ahmed Taoufik.
La cérémonie d'annonce, présidée par le roi du Maroc, s'est déroulée en présence de dizaines de oulémas de plusieurs pays africains.
Elle confirme l'ambition du royaume de se positionner comme maillon fort de la lutte contre l'extrémisme, à travers la formation d'imams, notamment dans le continent africain et la région sahélo-saharienne.
En mars, le Maroc avait déjà inauguré l'"Institut Mohammed VI de formation des imams", d'un coût de plus de 20 millions d'euros et d'une capacité d'accueil d'un millier de places.
A son lancement, cet établissement hébergeait déjà 250 Marocains et quelque 450 étrangers (Guinéens, Ivoiriens, Tunisiens, Français et Maliens).
Frappé en mai 2003 par une vague d'attentats à Casablanca, qui avait fait 33 morts, le royaume s'est efforcé d'encadrer le champ religieux, à travers la promotion d'un islam "tolérant".
Un programme de formation d'imams a été lancé en 2008 afin de promouvoir un islam "tolérant" et non violent, basé sur le rite malékite, le rite officiel de l'islam sunnite au Maroc.
Ce projet a depuis suscité l'intérêt de plusieurs pays, dont le Mali, et un accord a été signé en 2013 avec Bamako pour la formation de 500 imams maliens.
De nos jours, Rabat ne masque pas son inquiétude face au fléau jihadiste: avec plus d'un millier de ressortissants ayant rejoint les rangs d'organisations telles que le groupe État islamique (EI), il fait partie des pays les plus touchés par le phénomène.