Cette exposition repose sur la représentation et la perception du corps noir dans la société marocaine. A cet égard, l’écrivaine d’art Fatima-Zahra Lakrissa précise dans le catalogue d’exposition : « Les œuvres de cette exposition sont conçues à la fois comme une réponse à la différentiation et l’altérisation du corps noir et comme une tentative de réévaluation des moyens de sa représentation, à travers des techniques et protocoles créatifs mis en œuvre pour mettre à nu la logique de la construction du portrait. »
Les œuvres M’barek Bouhchichi ont une composante autobiographique indéniable. À travers peinture, dessin, installation ou vidéo, l’artiste formule des propositions esthétiques, intimement liées à son vécu et à l’expérience de ses proches. Peu enclin à séduire la rétine, l’art de Bouhchichi donne à voir l’une des expériences plastiques les plus intéressantes et les plus contemporaines au Maroc. M’barek Bouhchichi apporte la preuve que le beau surgit férocement quand l’artiste fait peau avec ses œuvres.