Aux côtés d’Ivanka Trump, le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a remis à Washington le prix d’ « héroïne » à la juge marocaine Amina Oufroukhi pour son engagement contre la traite des êtres humains. Au total, huit personnes se sont vues décerner ce prix pour leurs efforts inlassables dans la lutte contre l’esclavage moderne. Juge au sein de la Direction des affaires criminelles du ministère de la Justice, Amina Oufroukhi « a joué un rôle essentiel dans la rédaction et l’adoption de la loi marocaine de lutte contre la traite des êtres humains en 2016. Elle a été une force motrice dans l’élaboration d’un plan de mise en œuvre pour assurer la protection des victimes et la sanction appropriée des auteurs », comme la décrit le département américain dans son rapport annuel sur la traite des êtres humains dans le monde. Amina Oufroukhi est également à l’origine « des unités spéciales de protection dans les tribunaux marocains pour les femmes et les enfants, et a rédigé de nouvelles procédures légales pour étendre ces protections à toutes les victimes de la traite. » Elle a aussi beaucoup travaillé sur la sensibilisation et la formation du personnel judiciaire, des travailleurs sociaux ainsi que des agents chargés de protéger les victimes de la traite.
Une belle distinction mais qui ne doit pas faire oublier, comme le souligne le rapport, la situation actuelle du Maroc concernant la lutte contre la traite d’être humains. Malgré les efforts, le gouvernement est encore à la traine sur certains points comme les enquêtes et les poursuites à l’encontre des auteurs de ces crimes.