Cette semaine au Pakistan, Sharbat Gula, la petite fille devenue femme a ressurgit d’un lointain passé. Même yeux verts, clairs, hypnotiques mais un visage durci, vieilli et un voile sombre qui camoufle désormais sa chevelure.
Elle qui avait immortalisée en juin 1985 puis à nouveau en 2002 par le même photographe américain, Steve McCurry, fait aujourd’hui partie d’un groupe de réfugiés afghans parvenu à obtenir frauduleusement une carte d’identité pakistanaise.
Le prénom, la photo, la date de naissance, les enfants, le nom du mari, tout colle, sauf le lieu de naissance qui indique Peshawar, où vivent au moins 1,6 million de réfugiés afghans déclarés qu'Islamabad pousse aujourd'hui à rentrer dans leur pays.
Comment Sharbat Gula, aujourd'hui âgée d'une quarantaine d'années, a-t-elle réussi à obtenir ses documents ? C’est la question que se posent les autorités pakistanaises.
Depuis, la femme la plus connue d’Afghanistan a tout simplement disparu sans laisser d’adresse. Selon l'Organisation Internationale pour les Migrations, plus de 30.000 Afghans vivant sans papiers au Pakistan sont rentrés chez eux.
Les autorités pakistanaises se montrent peu amènes envers la communauté afghane, depuis le début de l'année suite à l'attentat taliban contre une école de Peshawar qui a fait plus de 150 morts en décembre.