La fièvre de Bollywood

Marrakech a enfilé un sari somptueux, s'est paré de mille feux et s'est dressé sous un ciel majestueux constellé d'étoiles. Pour sa 12ème édition, le FIFM a rassemblé un parterre de stars qui ont célébré le cinéma.

Quelle est la différence entre Shah Rukh Khan, l’acteur débutant, et l’acteur confirmé d’aujourd’hui ? Je pense que le savoir-faire émotionnel et la générosité sont l’essence même du jeu d’acteur. Il est important de pouvoir se mettre à nu devant le public pour qu’il puisse nous percevoir réellement, intérieurement, et non pas seulement physiquement. C’est une chose que j’ai acquise assez récemment. Disons que je travaillais différemment il y a 15 ans, car j’avais toujours besoin de me cacher derrière mon jeu d’acteur. Petit à petit, j’ai appris à me débarrasser de cela et à accepter que le public me voie tel que je suis en tant que personne. Je dirais donc que la différence entre mes débuts et aujourd’hui, c’est que je suis devenu plus doux, tendre et intime dans mon interprétation. Plus vrai et humain.

Le succès du cinéma traduit souvent l’essor du pays qu’il représente. Qu’espérez-vous pour le futur de l’Inde et de son septième art ? Je pense que l’essor du cinéma d’une nation va de pair avec celui du pays lui-même, ce qui est effectivement le cas pour l’Inde. Quand j’ai commencé à m’intéresser aux films chinois, coréens et d’Amérique latine, les pays et régions en question ont commencé à avoir plus de visibilité sur le plan international. Il ne faut pas dissocier le septième art et le considérer comme un phénomène à part. J’attends du cinéma indien qu’il soit capable de se développer davantage, d’être vu, compris et aimé à travers le monde ; qu’il soit accepté tel que nous le réalisons, dans notre langue et notre langage émotionnel.

Etes-vous tenté par le cinéma hollywoodien ? Ce n’est pas à moi, en tant qu’acteur, de vouloir aller jouer ailleurs. Je ne fais que répondre aux propositions que l’on me fait. Pour l’instant, je suis toujours en Inde et suis très heureux d’exercer dans ce pays où il reste encore beaucoup de choses à faire et un large public à toucher. Pour Hollywood, je n’ai rien contre, mais malheureusement, je n’ai pas certaines caractéristiques recherchées par les réalisateurs américains. Je ne sais pas danser, je ne maîtrise pas les arts martiaux, je ne pense pas avoir le sex-appeal exotique souhaité… Mais si un metteur en scène venait à me proposer un rôle destiné à un acteur indien de ma tranche d’âge, il est clair que je ne dirais pas non.

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