La dépression post-partum, qu’est-ce que c’est ?

Malgré les avancés dans le domaine de la santé mentale, la dépression post-partum ou post-natale est encore mal vue et mal acceptée par la maman elle-même. Alors qu’est-ce que c'est, qui peut-elle atteindre, quels sont les symptômes et comment peut-elle être diagnostiquée ?

Qu’est-ce que la dépression post-natale ?
La dépression post-partum ou post-natale est complétement différente du baby blues. C’est une maladie psychologique qui apparaît le plus souvent quatre à huit semaines après l’accouchement, voire dans l’année, avec une intensité variable et qui dure. Le baby-blues ou « syndrome du troisième jour » est une suite de symptômes qui apparaissent chez 80% des femmes quelques jours après l’accouchement et dure entre quelques heures à 15 jours. Les symptômes du baby blues s’estompent d’eux-mêmes et ne sont pas dangereux pour la santé mentale de la personne atteinte tandis que la dépression post-partum est plus grave. Non traitée et dans les cas les plus sévères, elle peut nuire à la mère et au nourrisson.
Qui peut être atteint par la dépression post-natale ?
La dépression post-natale touche environ 7 % des mères au cours des trois mois suivant l’accouchement. Elle peut toutefois affecter jusqu’à 19 % des femmes en cas de dépression légère. Elle atteint le plus souvent les femmes ayant été sujettes à une dépression ou à de l’anxiété avant ou durant la grossesse, mais aussi les mères ayant vécu un événement stressant après l’accouchement

Les symptômes de la dépression post-natale
La dépression post-natale n’est pas juste une phase par laquelle la jeune mère passe mais une maladie psychologique qui, si elle n’est pas traitée, peut représenter un danger pour la vie de la mère et le nourrisson lui-même. Les symptômes sont identiques à ceux d’une dépression classique : humeur dépressive, perte d’intérêt, perte ou gain de poids, insomnie ou hypersomnie, agitation ou ralentissement psychomoteur, fatigue ou perte d’énergie, sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive, diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer, pensées de mort ou idées suicidaires. Dans les cas les plus graves, en cas de psychose notamment, l’absence de traitement peut mettre la vie de l’enfant en danger. Mais elle ne touche qu’une mère sur 500.
Comment peut-elle être traitée ?
Les traitements diffèrent selon l’intensité de la maladie : bénigne, « névrotique » ou de niveau psychotique (mélancolique), mais aussi si la cause de la DPP (dépression post-patum) a été identifiée. Dans ce dernier cas, le traitement doit se focaliser sur le problème associé et peut impliquer une psychothérapie cognitivo-comportementale ou une thérapie de groupe. Les femmes doivent être prises en charge immédiatement après l’apparition des symptômes. De nombreuses alternatives existent comme la thérapie individuelle, de couple, avec l’enfant ou à l’aide d’un antidépresseur. Mais le travail doit s’étendre à l’entourage de la jeune maman qui doit la soutenir afin de favoriser une guérison des plus rapides.

La dépression post-natale reste un tabou dans notre société. La mère se sent coupable de ne pas ressentir de bonheur à l’arrivée d’un bébé, elle reste une maladie psychique qui peut avoir de graves répercussions sur le nourrisson sur le plan physique et émotionnel. Donc, à l’avenir, si vous êtes une nouvelle maman et que vous vous sentez dépasser par les événements ou que les symptômes sont présents, il n’y a pas de honte a demandé de l’aide. Cela va de même pour le conjoint, car la DPP atteint aussi certains pères.

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