Défini comme “un trouble du développement cognitif”, l’autisme (TSA : troubles du spectre de l’autisme), “empêche les malades de se former une image cohérente du monde, de leur propre pensée et de celles des autres”. Il en résulte un déficit de communication et un autre de socialisation. Une situation handicapante et qui exige une bonne prise en charge de la part d’éducateurs spécialisés, des structures adéquates et des parents bien outillés. Ce qui est loin d’être le cas au Maroc. En effet, en dépit de la création ces dernières années de quelques associations dédiées et de structures spécialisées, la prise en charge des enfants souffrent de plusieurs maux. Le premier et non des moindres, est le diagnostic précoce de la maladie qui fait bien souvent défaut. Au niveau des politiques publiques, et notamment en matière de stratégie de santé pour l’autisme, la formation mise en place n’est pas suffisante.
Aussi, et en l’absence de politique de prise en charge, de scolarisation, et de soins, les parents d’enfants autistes sont souvent livrés à eux-mêmes et doivent s’entraider entre eux pour assurer le suivi de leurs enfants malades. À cet égard, il convient de souligner qu’une aide de 900 DH octroyée aux parents disposant du RAMED. Celle-ci est loin de couvrir la prise en charge d’un enfant autiste qui nécessite un budget de 5000 DH par mois. On ose espérer que la prise en charge éducative et comportementale de ces enfants pourra être comblée avec le programme “Ressources et appui en autisme pour des familles et intervenants qualifiés” (Rafiq) lancé en février 2019. Ledit programme a pour but la formation de 180 formateurs œuvrant dans les institutions éducatives, sanitaires et sociales concernées par l’autisme. Malheureusement, beaucoup reste à faire pour assurer une vie digne aux enfants autistes.