Le rapport de UNFPA qui relate au moins 19 pratiques néfastes considérées comme des violations des droits fondamentaux, se concentre sur les trois pratiques les plus répandues : les mutilations génitales féminines qui concernent 200 millions de femmes et filles, le mariage d’enfants qui touche 650 millions et la préférence marquée pour les garçons au détriment des filles, qui est à l’origine du manque de plus de 140 millions de femmes à travers le monde.
Malgré que certaines pratiques néfastes sont en recul dans les pays où elles étaient les plus répandues, le nombre de filles qui en sont victimes risque d’augmenter au cours des prochaines décennies, en raison de la croissance démographique de ces pays. La pandémie de COVID-19 risque également de creuser le fossé. Une analyse récente a révélé que si les services et les programmes existants étaient interrompus pendant six mois, 13 millions de filles supplémentaires pourraient être mariées de force.
Il est toutefois possible de mettre un terme à certaines pratiques néfastes dont le mariage d’enfants dans tous les pays d’ici dix ans à condition d’intensifier les efforts déployés pour prolonger la scolarisation des filles, leur enseigner des compétences de la vie courante et impliquer les hommes et les garçons dans les changements sociaux. Les dizaines d’années d’expérience et de recherche montrent que des approches ascendantes menées à l’échelle locale sont plus à même de faire changer les choses, en s’attaquant aux causes profondes, notamment aux normes sexistes.
A la lumière du rapport mondial, la journée de présentation au Maroc donnera la voix à des témoignages et expériences féminines, qui mettent en avant la situation du mariage d’enfants et des grossesses des adolescentes ainsi que leurs conséquences néfastes sur le potentiel des femmes et des filles notamment, leur accès au droit au travail digne.