« Je n’ai plus envie » : kit de survie !

Au fil du temps, la libido et le plaisir sont souvent menacés d'étiolement quand un beau jour, on se retrouve à les reléguer en queue de peloton, derrière tout le reste. C'est signe que certains blocages se sont mis en place à notre insu ! Sans forcément faire appel au mignon plombier de "Desperate Housewives", on vous propose de repasser le bac section "galipettes", en candidate libre !

On nidifie peut-être de trop
Selon nombre de thérapeutes, la passion et la sécurité semblent pousser le désir dans deux directions contraires. Si l’assurance  “sentiments” donne un coup de fouet au coït charnel au début de la relation, à force de se croiser devant le frigo ou le bidet,  cette stabilité rassurante du conjugo fait, à la longue, un sort au  désir. Trop de proximité fusionnelle ou de mamours asexués  devant son programme télévisé préféré finissent donc par ne plus convoquer aucun hululement de primates sous les draps. Session de rattrapage : on se force à ne plus materner son chéri, sorte de nounours nourri, bordé et aux humeurs gérées  précautionneusement. On vire le deuxième homme de sa vie (petit Réda braillard) du lit parental, au moins le dimanche matin. On se détache de son étiquette d’épouse parfaite, un soir par semaine, pour sortir faire un plan avec une copine ou s’inscrire à  un cours de yoga. On retrouve dans son miroir une image de femme jolie et soignée, fâchée avec le visage version “nude” et les nippes informes à la maison. Bref, on prend le parti de se recentrer sur ses propres besoins de femme, avec une part     d’insouciance et d’égoïsme qui retend l’élastique de la séduction. Pour souffler aussi quelques braises sur un acquis qui  ronronne, rien de tel que d’imaginer, horrifiée, sa secrétaire qui lui livre son courrier en lui griffant le dos de ses ongles carmin.  aire respirer le désir au sein du couple impose une légère mise à distance et quelques accrocs à une routine trop huilée.
Tout bénèf’ pour un regain d’appétit sexuel ! On ne lui a pas assez dit…… non pas qu’on l’aimait (ça c’est fait !), mais ce qu’on aimerait (qu’il nous fasse). Or, lui, votre Hercule abonné aux coups de piston et à l’étalage de sa virilité puissante, a toujours  cru qu’il n’existait qu’une seule bonne manière (intrusive) de vous contenter. Evidemment, il a tout faux ! Mais comme vous
n’avez jamais ouvert la bouche, à part pour lui mordiller timidement l’épaule, le pauvret reste dans son illusion des cavalcades   frénétiques et rapides. Et ce grand malentendu en a éteint progressivement  votre flamme interne. Sachez déjà que vous n’êtes pas seule, puisque les femmes ayant honte de s’abandonner au plaisir (quand celui-ci n’est pas tributaire de celui de l’homme)  sont plus que monnaiecourante. Elles n’ont, en outre, parfois, même pas la moindre idée de ce qui leur fait du bien à elles.  Simulatrices éhontées, elles se contentent juste de pousser des cris d’orfraie ou de glisser vers les pratiques sexuelles  masculines les plus prisées (fellation, pénétration). Difficile alors de fermer les yeux et de foncer dans ses propres sensations :  “Allô ! docteur,  on corps de Belle au Bois Dormant n’a pas encore été initié à l’éveil délicat des sens !”.

Session de rattrapage : avant de prétendre lui jouer le remake tronqué du film “Emmanuelle”, commencez par vous intéresser à  votre propre fonctionnement de jouissance. Si votre best way pour rentrer dans l’ambiance surchauffée d’un rapport, ce n’est pas l’outil phallus mais la langue et les doigts, il faut le convertir progressivement à cette nouvelle option de bac technologique…  Car jouir sans entrave réclamed’en apprendre plus sur vos zones érogènes, et ne dépend pas juste d’un bâton  magique ! On essaie donc l’amour tantrique, où tout n’est que douceur et caresses, des heures durant. On redécouvre les  massages très lents qui ne se concluent pas forcément en “pschitt !” final… et on le transforme en voyeuriste, en se masturbant devant lui.

Une abstinence, symptôme de burn out
Avec un disque dur cérébral plein à craquer de parasites et problèmes du quotidien, il n’y a plus de fichier vacant pour y inclure  l’exercice collé-serré dans le noir avec son chéri. Quand le mental ne suit pas, la chair se recroqueville sous la couette, refoulant  toutes ses pulsions libidineuses. Le crac-crac se mue en corvée + obligation + perte d’énergie et de temps. Par ailleurs, il suffit  parfois d’une série noire de petits événements traumatisants pour faire la peau à l’envie. Perte de boulot, conflits domestiques,  contrariétés d’argent… et hop, le désir retombe comme un flan, générant un fossé supplémentaire avec le conjoint, équivalent exactement à la distance qui sépare les deux corps qui s’endorment chacun d’un côté du lit !
Session de rattrapage : commencez par changer de  lunettes et de perception sur le nirvana sexuel ; ce dernier procurant   justement ce dont on a le plus besoin : la détente, le lâcher-prise, les jeux, la complicité et la liberté à deux. Il représente donc, a contrario, dans ce contexte de stress intense, une petite fenêtre de respiration intime à savoir entrouvrir parfoissur un paysage  lus avenant, pour que les choses repartent comme en quarante ! On complète la donne avec un minimum de  réorganisation logistique et un plan drague en journée pour le mettre en train (SMS chauds, bisous, effleurements, resto  romantique). In bed : aux insomniaques stressées, on propose du sport en chambre, remplaçant avantageusement la salle de  gym où vous ne mettrez jamais les pieds ! Pour les crevées chroniques, entraînez-vous déjà à dormir en tenue d’Adam et Eve,  tout en nudité et chuchotements mêlés, pour vous imprégner des odeurs et du souffle de l’autre. A retenir : dans votre cas, le langage du corps doit enfin prendre le pas sur celui du cerveau !

On devient de plus en plus conformiste
Par croyance sociale, paresse ou après une maternité, une femme peut souvent prendre sa retraite sexuelle très tôt. Devenue  mère, elle reporte parfois toute son attention sur sa progéniture, se désintéresse de l’amour physique, puis le relègue progressivement aux oubliettes ; ou encore, après vingt ans passés dans les bras du même homme, elle ne se sent pas de poursuivre des acrobaties délurées de jeune première, préférant se rabattre sur les positions conventionnelles où, au bout de 15  minutes, elleplonge dans les bras de Morphée avec le sentiment du devoir accompli. Non mais ! Faire la vaisselle en talons aiguilles pour l’exciter ou l’entraîner dans une brouette espagnole, c’est vraiment des trucs de magazines féminins ! “En plus, c’est mal vu socialement et ce n’est plus de mon âge”, pense celle dont les copines brassent les mêmes pensées has been. Résultat des courses : réfugiée derrière la célèbre migraine, la posture de mamma respectable ou les troubles de la   réménopause pour afficher son dégoût sexuel croissant, notre anti-pasionaria a désinvesti le terrain de l’intimité et abandonné  la partie, et l’absence de stimulation a fait taire peu à peu le désir ; sans compter que les kilos en trop et le regard négatif porté  sur sa féminité ont fait le reste du (sale) boulot…Session de rattrapage : évidemment, dans la croyance populaire, la  sexualité est toujours assimilée aux corps beaux, jeunes et aux hormones débordantes. Néanmoins, il est désormais avéré qu’à  l’instar des crèmes anti-rides, les rapports sexuels conservent un état de jouvence et une tension positive dans la relation  à l’autre. Ils diminuent les dépressions et allongent la durée de vie. L’émotion et l’attirance n’ont pas d’âge. CQFD. A partir de  là, on achète (si besoin est) quantité de tubes de lubrifiants à la pharmacie, et on arrête de prendre pour prétexte ses varices ou bourrelets pour ne plus s’exhiber en lingerie. Message 2 : lorsque le respect fait son entrée au lit, l’ennui ne tarde pas à  ointer son museau. Par définition, la sexualité bouillonne d’érotisme, de pouvoir et de transgression… Si le sexe est en panne,  c’est que la machine à fantasmes est grippée. Essayez donc de l’imaginer en George Clooney pour une nuit, au lieu de le penser  uniquement en papa de vos enfants !

Témoignages

Lamia, 42 ans
â–  Je suis mariée depuis 14 ans, et j’ai bien peur que la chair n’ait commencé à fraterniser entre nous. On s’aime toujours, on se  raconte tout, on ne se quitte pas d’une semelle ; mais bizarrement, le sexe m’intéresse de moins en moins. Et comme il ne  semble pas plus demandeur que ça, au fond, je me sens tranquille, sans pression sur les épaules. J’aime qu’on se câline et le côté affectueux de nos relations me comble largement… On fait plus famille que couple d’ailleurs !
Samira, 34 ans
â–  Depuis la naissance de notre petit bout de chou, notre intimité en a pris un coup. Au début, il a compris que mon esprit et mon temps étaient entièrement  occupés par le bébé, et s’est armé de patience. Quant à moi, je pensais retrouver l’envie  apidement, mais le déclic ne s’est toujours pas opéré. Donc, parfois, pour lui faire plaisir, je réponds à ses sollicitations ou me  mets à simuler, pour abréger le rapport. Décidément, je n’arrive pas à être amante à temps plein quand le bébé pleure à côté…
Jalila, 50 ans
â–  Quand nos enfants sont partis de la maison pour aller étudier à l’étranger, on s’est retrouvés seuls tous les deux comme des  vieux pépères. Il n’y avait plus de dynamique, de rires autour de nous. J’ai commencé à le trouver gros, râleur et plus du tout  séduisant, et je sentais la ménopause m’assécher de l’intérieur. Cette mauvaise image que j’avais de notre couple a nui à la  qualité de notre sexualité. A l’aide d’une thérapie, on a pu remonter la pente et restaurer notre intimité et notre complicité.
Latifa, 35 ans
â–  Je travaille de trop, parfois même le week-end et les jours fériés. Mon cerveau est en effervescence, mais tout le reste est  comme endormi et anesthésié : je n’ai plus faim, ni de nourriture, ni d’amour, ni de sensualité… Sans doute que, si je ne me  ressaisis pas, j’aurais droit au couple à trois… avec la maîtresse (rires) ! 

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