Au début de l'année, le gouvernement avait acté la multiplication du nombre d’établissements privés musulmans, dans le but de mieux organiser la place de l’islam dans la République.
Dans cet établissement qui sera encadré par l'Etat dès la rentrée prochaine, la reconnaissance de l’État est vécue comme un soulagement selon les témoignages de parents recueillis par la radio Europe 1.
"C'est vrai que quand on essaye d'avoir des écoles musulmanes, il y a cette barrière de devoir se justifier. Et le fait d'être reconnu va nous permettre de nous sentir mieux. Les gens ne vont plus avoir peur. Alors que l'on est des citoyens français avant tout, de culture musulmane, mais nous sommes français", insiste Sabra selon qui "les gens ne vont plus avoir peur".
De l'avis du directeur, cette reconnaissance de l'Etat est liée au sérieux de l'établissement, qui défend un enseignement de l'islam encadré, soit deux heures par semaine, et une volonté de résister à toute forme de radicalité. "Je ne cèderai jamais à ceux qui m'interpelleraient pour séparer les garçons et les filles. Certains protestent contre la mixité au sport, d'autres contre quelques cours de SVT. Toutes ces interpellations, je les ai balayées d'un revers de main. Le contrôle de l'Etat c'est nous qui allons le chercher", commente-t-il
Une maman se prend à rêver: " Avec l'éducation musulmane en France, on formera peut-être des futurs cadres dans la société française et peut-être même des politiques", espère-t-elle.