Il y a des États où l´on interdit le harcèlement quel qu´il soit, l´exploitation des mineurs ou le port d´armes à feu par les civils et d´autres où l´on se focalise sur des détails de première importance comme la danse des femmes dans leurs clubs de gym. La preuve, après avoir sérieusement étudié la question, le président de la Fédération des sports iraniens a tout simplement décidé d´interdire la zumba jugée non compatible avec l´Islam. Partant de là, tout exercice de cette danse est désormais considéré comme illégal. Souhaitant promouvoir des activités physiques en adéquation avec les préceptes religieux chiites, la fédération est actuellement « en plein chantier ». La nouvelle est évidemment mal passée auprès de la gente féminine qui en fait les frais. Beaucoup d´adeptes pointent du doigt ce qu´elles considèrent comme une atteinte à leurs libertés individuelles mais surtout comme une grosse aberration (avouons-le). Prenant le contrepied de l´interdiction, des professeurs de fitness ont rebaptisé leurs anciens cours de zumba « aérobic avancé » ou « rythme du corps » pour passer entre les mailles du filet, déclenchant au passage une vague de solidarité sur la toile. Logique. Les fausses décisions créent des mobilisations qui n´auraient en principe jamais dû voir le jour.