FF Nude et sans fard

Interrogation existentielle du jour : que subsiste-t-il d'authentiquement FF en moi ? Je me posais cette question esthétique étonnante en approuvant mon "fniouane" reflet dans le miroir. Depuis quatre ans et la découverte du flippant premier cheveu blanc, j'ai opté pour un virage blond cendré à 360 degrés et, parce que je le vaux bien, la kératine a progressivement lissé par vagues mes bouclettes d'ex-ado révoltée.

J’ai aussi abandonné mes mirettes à double foyer qui, du temps de mes 14 ans, me faisaient ressembler à une mouche ; et gagné une paire de lentilles qui ont amélioré ma vision de loin. Je mate donc  discrètement les mecs, tout en leur faisant croire que j’ai les yeux bleus d’une lointaine grand-mère
suédoise ! Chaque matin, je mets proprement en place mon soutien-gorge push up à coussinets, et je suis bluffée par l’effet ; ou comment passer d’une perspective planche à repasser, à une Pamelita  Anderson en 3D qui défie la gravité. Je grimpe avec assurance sur mes compensées qui me font gagner
cinq centimètres, et accroche mes griffes de Cruella (deux centimètres de faux ongles par doigt, mais pas vraiment pratique, entre nous, pour attraper le papier toilettes aux WC). Et tout cela ne représente que la partie visible de l’iceberg : il y a aussi mon pote, l’acide hyaluronique, qui effectue ses travaux de comblement dans le silence de la nuit, pour me préserver du catastrophique sillon naso-génien de ma génitrice. Ceci pour expliquer qu’il y a donc des fois où je suis plutôt contente d’être une fille : après une heure de soins intensifs, brushing, maquillage et trucage, on finit bien souvent par ressembler à quelque chose. L’ennui, c’est que plus on vieillit, plus le temps passé à traficoter la réalité des cernes et de son teint enfumé s’allonge. J’ai calculé : il faut se lever un quart d’heure plus tôt tous les deux ans environ. Voici donc la grande inégalité entre la fille de 20 ans et celle de 30… Mais quand je regarde la quadragénaire de la compta, maquillée comme une voiture volée, je suis plutôt contente d’être dans le juste milieu : future préposée à la dégringolade, mais n’ayant pas encore dévalé la pente sur un gros  postérieur défraîchi. Elle ne se fait déjà plus draguer que par des mecs à bedaine qui flirtent avec le Viagra et toutes les femmes qui ne leur rappellent pas la leur. Moi, j’en suis encore au stade des demi-dégarnis, vaguement sportifs. Même si je pioche déjà dans les veufs et les divorcés ; faut pas se leurrer ! Après cette courte digression, revenons quand même au problème collatéral posé par toute cette industrie de la beauté qui nous sert tout en nous desservant. Car comment faire pour qu’un mec qui, la veille, a embarqué un canon, ne se réveille pas aux côtés du même genre de thon qui a servi à la confection des sushis consommés au dîner ? Hélas, c’est ainsi que beaucoup de mes coreligionnaires prônent l’abstinence comme unique moyen de sauvegarder la magie ; ou, pour les plus téméraires d’entre elles, l’amour dans le noir et en waterproof sans jamais se démaquiller, comme les actrices des films égyptiens au saut du lit !
Moi, histoire de sortir mon épingle du jeu quand ça m’arrange, j’ai un truc imparable : j’annonce que j’ai un enfant. Car aux mères de famille qui doivent se réveiller à sept heures pour amener leurs gamins à l’école, on leur pardonne toujours de ne pas ressembler à Eva Longoria, et d’avoir encore la marque de l’oreiller sur la joue ! La transition rêvée pour vous parler de Gibrilou, 6 ans tout rond, adorable bambin ayant épuisé une floppée de gouvernantes philippines, et qui me coûte la moitié de mon salaire en
termes de frais de scolarité à la mission française. Grâce à lui, mon oedipe est intact, et j’ai une compagnie masculine minimaliste pour bavarder sur les ours et les loups, pendant les longues soirées d’hiver. Mais je vous réserve ça pour une autre fois…

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