Fatima Ezzahra Jiddi : “La RSE, un enjeu primordial pour la société et les entreprises”

Avec une grande détermination et beaucoup de persévérance, Fatime Zahra Jiddi a pu mener de front une carrière professionnelle, une vie de famille épanouie et la préparation avec beaucoup de succès de sa thèse de doctorat en anglais autour de la RSE, un thème d’une grande actualité. Interview.

Vous venez de présenter votre thèse de doctorat. Pourriez-vous nous parler de la thématique choisie et les raisons qui vous ont poussée à plancher sur ce sujet ?
Le sujet de ma thèse de doctorat en science de gestion tourne autour de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) et de la fidélité clientèle. La RSE désigne les obligations des entreprises de s’engager dans des décisions et politiques avantageuses pour l’ensemble de la société. C’est tout simplement et en d’autres termes, la prise en compte des entreprises sur une base volontaire où juridique des enjeux environnementaux, sociaux et éthiques dans leurs activités, dépassant ainsi juste le volet économique. Le choix de la thématique vient du fait que depuis toujours j’ai été très sensible aux sujets environnementaux et à tout ce qui est en rapport avec la société.
Personnellement, j’estime qu’il est primordial d’étudier des sujets de société tout en essayant de les traiter à partir d’une perspective intéressante pour les entreprises.

Vous avez choisi de faire votre thèse en anglais, et c’est un fait rare. Pourquoi ce choix ?
Le fait de faire la thèse en anglais ne s’arrête pas uniquement au simple choix que la rédaction se fasse en anglais. En ce qui concerne ma thèse, tout à été structuré suivant la méthode anglo-saxonne qui traite les sujets de manière très concise et sans oublier le fait que la RSE tire ses origines des États-Unis. Il ne faut pas oublier non plus l’existence d’une riche base de données de publications scientifiques en anglais traitant de ce sujet. Ce travail a été concrétisé grâce à la Co-tutelle de l’université de Davis en Californie aux USA par le biais du professeur Prasad Naik ainsi que le Laboratoire d’Ingénierie Scientifique des Organization de l’ENCG de Casablanca via son directeur le professeur Abdelmjid Ibenrissoul. Ainsi, grâce à l’ouverture et au changement cela a été possible et le Jury a été très réceptif à cela.

Vous avez publié des articles scientifiques dans des revues prestigieuses. Pourriez-vous nous en parler ?
C’est pour moi une grande fierté en tant que Marocaine d’avoir pu publier mes articles dans des revues scientifiques prestigieuses notamment dans le « American Journal of Industrial and Business Management ». Ceci permet une large diffusion de mes articles dans des bases de données internationales accessible aux chercheurs et à toute la communauté scientifique du monde.

Avez-vous rencontré des obstacles qui vous ont freiné dans votre recherche ou des opportunités qui vous ont plutôt facilité la tâche ?
J’ai rencontré les deux sans aucun doute. Les obstacles principaux ont été lié principalement au fait de trouver l’équilibre entre ma vie familiale en ayant eu mon fils il y a un an et les obligations liées à la préparation de ma thèse. J’ai eu la chance de compter sur le soutien inconditionnel de mon mari et de ma famille tout au long de cette période. Sans oublier la bonne synergie entre mes deux encadrants qui m’ont permis de terminer avec succès cette thèse et obtenir la plus haute mention délivrée par le jury.
Pour finir, je tiens à encourager toute les femmes qui poursuivent leurs études ou qui veulent réaliser une thèse de croire en leurs capacités à atteindre leurs objectifs quelque soient les obstacles car rien n’est impossible.

Comment voyez-vous votre avenir professionnel  après ce succès ?
J’ai un intérêt pour les sujets touchant la préservation des ressources naturelles de notre planète. C’est pour cela que je souhaiterais m’investir dans des organismes gérant des projets dans ce sens.

Quelles sont les actions que vous menez au sein de l’association Al Irfane ?
Le Centre d’Animation Culturelle et Artistique «  Loubila », est un espace public d’apprentissage et d’épanouissement dont la vocation est la promotion de la culture et de l’art. Ce  centre, qui a été créé par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité et  inauguré par le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste  en date du 28 septembre 2007, s’inscrit dans une vision stratégique globale visant l’encouragement d’initiatives culturelles et artistiques. La gestion du centre a été confiée à l’Association Alirfane pour l’Action Culturelle et  Sociale. Au sein du centre, en plus des actions sociales, je m’occupe de gérer le volet Marketing et Communication.

 

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