Mais comment le «bad boy» célèbre pour ses chansons dénonçant les violences policières en Tunisie et faisant l’éloge de la liberté, les jolies femmes, l’alcool et la drogue a viré dans le fanatisme religieux ?
D’après Me Ghazi Mrabet, avocat du rappeur, son client s’est métamorphosé après avoir été condamné à deux ans de prison en 2013, pour possession de cannabis. «Sa réaction a été de dire : Y en a marre, il faut quitter ce pays où on brise tout espoir», confie-t-il au Figaro.
Selon Me Mrabet, Emino avait rompu avec le rap depuis un an, il priait beaucoup. «Il ne voulait plus entendre parler de son procès en appel et me disait qu'il se moquait de la justice», déclare Me Mrabet.
Et de conclure : « devenir jihadiste, c'est contraire aux principes de la Tunisie qui essaie de bouger vers une démocratie. Je pense que les enfants du quartier peuvent être à l'origine de cela, les mosquées prêchent souvent la haine, et aussi les réseaux sociaux. »