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De la pression du bureau… à la pression sur ses enfants
“Successfull woman” qui, pour progresser dans sa carrière, a des challenges à relever, en impose tout autant à ses propres rejetons. Il ne faut plus aller à l’école simplement pour apprendre et se former, mais surtout pour réussir mieux que le voisin et avoir un métier plus tard. Et ça commence très tôt, dès la maternelle, avec des cours de soutien et d’éveil pour rentrer au “saint des saints”, une mission étrangère de préférence. Or, à voir ces pauvres mioches hauts comme trois pommes s’entraîner comme “en prépa”, on croirait qu’ils briguent le concours d’entrée à Polytechnique ! Dès lors, la course à l’excellence est lancée : suivi attentif des statistiques de l’école privée où chérubin va atterrir, coup de cravache sur les devoirs scolaires, cours de soutien affectés à plusieurs matières… Et si ensuite, par malheur, le bulletin scolaire trimestriel ne suit pas la courbe attendue, c’est immédiatement panique générale et perspectives
apocalyptiques: “Mais de quoi demain, dans le monde du travail, risquet-il d’être fait pour un gars qui peine à avoir la moyenne générale en sixième et échappe de justesse au redoublement ?” C’est donc leurs propres peurs et angoisses que projettent les parents, eux-mêmes super stressés dans leur vie, sur des enfants qui se retrouvent victimes d’overdose face à ce modèle imposé de réussite scolaire. Car en vérité, ce qui leur est demandé, c’est de passer outre la notion d’équilibre émotionnel et de plaisir d’apprendre. Lorsque, déjà épuisés par de longues journées de classe, on les invite à bailler devant un énième cours de maths à domicile, assurément, on ne respecte pas leurs biorythmes ! Sans compter qu’au moment de la croisée des chemins fatidique, celle de la classe d’orientation, la donne est bien pire. Souvent, on passe outre les aspirations profondes de l’enfant ou de son domaine de prédilection (lettres, arts plastiques…) : “Détails, détails, mon enfant, la voie royale scientifique te tend les bras ; ne va pas te jeter dans une autre gueule du loup !” Dommage…
