Deux femmes âgées de 34 et 45 ans ont été piétinées au poste frontière Tarajal 2 lundi 28 août, après le déclenchement d’un nouveau mouvement de foule, comme le détaille à l’AFP Mohamed Benaïssa, le président l’Observatoire du Nord des droits de l’Homme (ONDH). Toutes deux ont succombé à leurs blessures. Quatre autres ont été blessées dont une dans un état critique. Avec cette bousculade, « cela porte à quatre le nombre de personnes décédées depuis l’ouverture de ce poste-frontière début 2017 », a-t-il regretté. Fin février, les autorités de Ceuta avaient rénové l’ancien poste-frontière, notamment pour améliorer les conditions de travail de ces « femmes-mulets » qui transportent sur leur dos jusqu’à 70 kilos de marchandises entre la ville de Fnid’q et Sebta, et ce, plusieurs fois par jour. Au même moment, les autorités espagnoles avaient également annoncé un renforcement des mesures de contrôle (entre autres du poids et des dimensions des colis), ainsi que la mise en place d’un quota de maximum 4 000 « porteurs » par jour. Néanmoins, ces mesures n’ont rien réglé pour l’heure. Pour preuve, depuis l’ouverture du nouveau point de passage, de nombreuses bousculades ont été recensées, nécessitant même l’intervention des forces de l’ordre à plusieurs reprises.