Une vidéo qui tourne sur les réseaux sociaux affole le net et les autorités. On y entend des domestiques marocaines assurant être « en prison » pour des faits qu’elles n’auraient pas commis. A la diffusion de cette vidéo, l’ambassade du Maroc en Arabie saoudite est montée au créneau, affirmant que leur dossier est bien pris en charge et que ces femmes sont regroupées au Centre de protection des travailleuses domestiques. Une structure accueillant des personnes « qui refusent de travailler ou sont en violation des règles de travail et de résidence », comme le décrit l’ambassade dans un communiqué relayé par la MAP. Depuis le début de l’année, 60 femmes de ménages marocaines ont été rapatriées. « La majorité des victimes de recrutement ne connaissent pas les dispositions des règles de travail et de résidence, et ignorent les traditions et les coutumes du pays d’accueil et les conditions de travail », poursuit-elle, rappelant qu’il n’existe aucun accord réglementant le recrutement de la main d’œuvre ou des femmes de ménage entre le Maroc et l’Arabie saoudite. Mais derrière cette « ignorance des coutumes et des conditions de travail », on parle bien d’esclavage, comme le dénoncent régulièrement les associations des droits de l’homme. Les témoignages sont nombreux et se rejoignent tous : elles sont victimes de mauvais traitement, voire de violences sexuelles. En clair, de torture, comme ce qui ressort d’une vidéo publiée en 2014 sur le site du Monde, qui reste toujours d’actualité trois ans après…