De la simple attiranceau désir sexuel
Selon Hachem Tyal, psychiatre et psychanalyste,“les femmes hétérosexuelles peuventapprécier une autre femme, la trouver belle etattirante sans que cela provoque en elles un quelconquedésir sexuel. Par contre, quand le désirdépasse la simple attirance, c’est indéniablementl’indicateur d’une homosexualité insoupçonnée”.En effet, il est fréquent que des femmessoient attirées sexuellement par d’autres. Àen croire une étude de la Boise State University,réalisée sur 484 femmes, 60 % d’entreelles se sont avérées sexuellement attiréespar une de leurs congénères, 45 % avaientdéjà embrassé une autre femme, alors que lamoitié disait avoir déjà fantasmé sur une personnedu même sexe. Selon la même étude,cela pourrait s’expliquer par l’affection naturelleque se vouent les femmes lorsqu’ellessocialisent entre elles.
L’homosexualité sommeille parfois en nous
Techniquement, personne ne choisit sonorientation sexuelle. C’est un sentiment inné et donc, incontrôlable. “Notre penchantsexuel est là, il s’installe en nous et il se trouveparfois que les hétérosexuelles se découvrentune part d’homosexualité. Une tendance quisommeille en nous et qui peut se révéler un jour.J’ai eu une patiente qui, après une longue viehétérosexuelle, a partagé son lit avec une autrefemme, à la demande du mari. Et elle a adoréça. D’ailleurs, elle est venue consulter car elle acommencé à se poser des questions”, expliquele docteur Hachem Tyal. Par ailleurs, êtresexuellement attirée par une femme peutêtreun simple fantasme qu’on cherche àréaliser. Mais comment peut-on trancher ?“Si ce fantasme est récurrent et règne en maîtredans notre tête, il y a vraisemblablement unepart d’homosexualité qui sommeille en nous. Ilfaut s’avoir que chez certaines personnes, l’homosexualitépeut se révéler à n’importe quel moment.”Le passage à l’acte serait donc le seulmoyen de déterminer si l’on est réellementlesbienne, ou s’il s’agissait uniquement d’unsimple fantasme éphémère.
Quand le subconscients’y met
Il arrive que certaines personnes fassent desrêves érotiques homosexuels. Ceci indiqueque le subconscient décode des réactionsque le cerveau rejette dans son état éveillé “Quand certains patients m’affirment que tousleurs rêves érotiques sont d’ordre homosexuelet qu’ils y éprouvent de la jouissance, je ne peuxqu’affirmer qu’il s’agit en effet d’un vrai casd’homosexualité”. En effet, c’est au niveaudes rêves que s’élaborent nos fantasmes.L’inconscient a justement pour fonctionde décoder les différents stimuli quil’atteignent, nous n’avons donc aucunemaîtrise de ces actions. Si le fait d’afficherune tendance lesbienne paraît assezfréquent, il n’en est pas de même pourl’homosexualité masculine qu’on assumeplus rarement. Ainsi, notre psychanalysteexplique que “l’homosexualité féminine nepose pas de problèmes socialement, contrairementà l’homosexualité des hommes qui estproblématique. Deux jeunes femmes qui marchentmain dans la main ne choquent pas. Parcontre, quand il s’agit de deux hommes, celaprête à confusion”. Le lesbianisme seraitdonc plus toléré, car socialement indéchiffrable.La tendresse commune entreles femmes le rend ainsi normal. â—†