De bonnes idées pour rendre la ville aux femmes

L’espace public est défavorable à l’épanouissement des femmes, d’après Audrey Noeltner, urbaniste et co-fondatrice de Womenability. Cette association bataille pour que les femmes aient plus de place en ville.

« Il faut repenser nos villes », explique Audrey Noeltner, urbaniste et co-fondatrice de l’association Womenability qui milite pour que les femmes reprennent le contrôle des rues. Car « ces inégalités dans l’appropriation de l’espace urbain se manifestent autant sur les politiques d’aménagement du territoire que sur le plan de la sécurité et de l’accès aux transports », se désole-t-elle, dans une tribune publiée dans Streetvox. Elle a fait ce constat après avoir arpenté 13 métropoles éparpillées dans les quatre coins du monde. Ce voyage préparé par son association l’a donc fait passer par Cape Town en Afrique du Sud, Mumbaï en Inde, Prague en République Tchèque ou encore à Yokohama au Japon. Le but ? Voir quelle place ont les femmes dans les espaces publics et s’inspirer des « bonnes idées », celles qui pourraient inciter les citoyennes à reconquérir l’espace public.

Par exemple, pour les transports en commun, Noeltner met en avant l’initiative prise par Tokyo : la ville a développé un système de badges pour les femmes enceintes. « Quand elles l’activent, une sonnette retentit et les gens comprennent qu’il faut libérer une place, détaille-t-elle. C’est bien pour les femmes timides qui n’oseraient pas demander de concéder la place, car tout le monde n’est pas extraverti. » Autres propositions : taguer les murs des villes de messages féministes afin d’éveiller la conscience des habitantes ou lancer des campagnes de sensibilisation contre le harcèlement de rue. Ce fléau touche toutes les femmes. Pour le combattre, certaines ont développé quelques astuces comme en Inde. Dans ce pays, les étudiants ont développé une application qui permet aux femmes de géolocaliser leurs agressions et de les répertorier ensuite sur le site. Là-bas, « les harceleurs de rue prennent généralement des photos de leurs victimes, explique l’urbaniste. Lorsque les agressions se répètent dans un même lieu, les membres de l’association peignent sur les murs du quartier ciblé des messages de dissuasion tel que : prendre une photo de moi est puni par la loi. »

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