La quatrième et dernière soirée du Festival des Musiques sacrées du Monde programmée sur la célèbre place Bab Makina s’est ouverte avec l’Ensemble Al Zawiya d’Oman qui ont gratifié le public de chants véhiculant des messages d’amour et de paix. Une ambiance spirituelle s’est emparée de l’auditoire qui a fredonné à l’unisson quelques strophes. Le public, conquis, a vécu un rare moment de symbiose avec l’art soufi et une forte expérience spirituelle.
Après près d’une heure de chants, d’incantations et de musique glorifiant l’humain et l’amour universel, c’est l’Orchestre de Fès et les Chantres de Meknès, sous la direction de Mohamed Briouel qui ont pris le relais. Les Musiciens et “mounchidines” (vocalistes du sacré) ont tracé, “une voie escarpée et lumineuse entre transitions modulantes et contrastes rythmiques”. Composé de musiciens venus des quatre coins du Maroc, l’orchestre a enchanté l’assistance avec son répertoire ancestral qui sert aussi bien le profane que le sacré. Le spectacle varié et haut en couleurs a réussi à intégrer dans un bel ensemble les deux registres de “Al Ala” et le “Samae”.
À l’issue d’une prestation sublime de l’Ensemble Al Zawiya d’Oman et de l’Orchestre de Fès-Meknès, le rideau de la 26ème édition du Festival des musiques sacrées du monde est tombé, laissant en chacun un goût d’extase et de gratitude.