Cela fait vingt ans que Patrizia Paterlini-Bréchot, professeure de biologie cellulaire et d’oncologie à la faculté de médecine Necker-Enfants malades, cherche dans son laboratoire une solution pour éradiquer le cancer. Dans son laboratoire, elle travaille sur les cellules tumorales circulantes, qui circulent dans le sang des années avant que les métastases apparaissent. En 2005, une machine Iset ultrasensible est mise au point. Elle parvient à détecter une cellule tumorale dans dix millilitres de sang parmi cinq milliards de globules rouges et cent millions de globules blancs. A Nice, des patients à risques ont été suivis pendant six ans. Grâce au test, des cellules tumorales ont été détectées dans le sang de cinq d’entre eux bien avant que le cancer soit visible par radiologie. Aujourd’hui, le test est enfin commercialisé. Facturé 486 €, il n’est pour l’instant pas remboursé par la Sécurité sociale. Patrizia Paterlini-Bréchot cherche aujourd’hui des financements pour pouvoir déterminer de quel organe proviennent les cellules malades et gagner ainsi du temps.