Munich : A Palestinian story. Tel est le titre du film réalisé par Nasri Hajjaja, un Libanais d’origine palestinienne dont la projection prévue à Cannes le 16 mai n’a pu être publique comme prévu mais restreinte à un public choisi. La raison ? La demande expresse du Conseil français des institutions juives de France (CRIF). Ce film, présenté en marge du festival de Cannes à l’occasion d’un salon des professionnels, dans le cadre d’un partenariat entre le Festival de Cannes et le Festival international du film de Dubaï, évoque la prise d’otage et l’assassinat de sportifs israéliens par des activistes palestiniens lors des Jeux Olympiques de Munich en 1972. Pierre Cukierman, président du CRIF, s’est adressé à Pierre Lescure, responsable du festival, en dénonçant une « réinterprétation scandaleuse de faits historiques » qui relève du « révisionnisme historique ». Et pour cause, le film impute la responsabilité de la mort des sportifs israéliens à l’intervention de la police allemande. Le réalisateur explique que « tout s’est terminé lorsque les forces de sécurité allemandes ont donné l’assaut, tuant cinq Palestiniens et onze sportifs Israéliens. » Une page Facebook a même été créée pour soutenir la demande du président du CRIF. Finalement, les opposants à cette projection ont eu gain de cause puisque la programmation du film a été restreinte.
