Avortement: Le ministère de la santé passe (enfin) à l’action!

Le ministère de la Santé est en train d'élaborer un plan d'action national spécifique au traitement de la problématique de l'avortement au Maroc, a indiqué mercredi à Rabat, le ministre de la Santé, Lhoussaine Louardi, lors d'une rencontre nationale sur "L'avortement: Encadrement législatif et exigences de sécurité sanitaire".

Le plan repose sur une vision globale s'articulant autour de trois axes d'intervention, selon M. Louardi, qui a expliqué que le premier axe concerne, d'une part, le renforcement de la prévention des grossesses non désirées à travers le développement de programmes d'éducation sexuelle et reproductive, appelant dans ce sens à la conjugaison des efforts de l'école, des parents, des organisations de la société civile et de ceux du ministère de la Santé.

D'autre part, cet axe se centre sur la facilitation de l'accès à l'information sanitaire complète au profit de toutes les franges de la société, ainsi qu'à des services de planification familiale de qualité et la disponibilité de la contraception d'urgence au niveau des unités de prise en charge des femmes victimes de violence.

Le deuxième axe vise à faciliter l'accès des femmes victimes de l'avortement clandestin aux prestations de santé reproductive sans aucune crainte d'être poursuivies, avec l'amélioration de la qualité de prise en charge des complications y afférentes, a indiqué M. Louardi, ajoutant que le troisième axe concerne la discussion du cadre légal et réglementaire relatif à l'avortement médical au Maroc, en perspective de sa révision pour répondre aux besoins et aux défis actuels, dans le respect des valeurs religieuses, éthiques et culturelles du Maroc, et conformément aux droits humains tels que reconnu au niveau international.

Dans ce sens, M. Louardi a relevé que le ministère de la Justice et des libertés travaille actuellement sur le cadre légal et réglementaire de l'avortement en organisant plusieurs rencontres, affirmant ainsi que la réussite de ce plan d'action est tributaire de l'implication de tous les intervenants à toutes les étapes de sa conception, ainsi que de la conjugaison de leurs efforts au moment de sa mise en œuvre.

Selon le ministre, les avortements clandestins se font souvent dans des conditions insalubres qui ne respectent pas les règles les plus élémentaires de sécurité sanitaire.

"Par crainte des sanctions prévues par le code pénal en vigueur sur l'avortement, qui punit le prestataire, l'intermédiaire et la bénéficiaire d'une année à cinq ans de prison, les filles et les femmes ont recours à des méthodes archaïques en utilisant des objets tranchants et non stériles ou des herbes toxiques ou de médicaments inappropriés", a-t-il dit.

Cela "aboutit à des complications sur la santé telles que l'infection ou l'hémorragie sévère ou l'insuffisance respiratoire et même hépatique, entrainant le décès dans des conditions très pénibles" a-t-il précisé.

D'après le deuxième rapport de l'Enquête confidentielle sur les décès maternels de 2010, cité par M. Louardi, les complications de l'avortement sont responsables d'environ 4,2 pc de l'ensemble des décès maternels et de 5,5 pc des décès maternels secondaires à des complications obstétricales directe.

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