Yeux bleus, cheveux blonds. L’image de la jeune Ahed Tamimi est devenue, depuis quelques années, celle de la résistance palestinienne. En effet, depuis ses 7 ans, la jeune fille, qui appartient à une famille palestinienne très engagée dans la lutte non violente contre la spoliation de leurs terres par l’armée israélienne qui y a installé, en 1977 la colonie israélienne de Halamish, est sur le pied de guerre. En 2008, le captage de sources d’eau au profit de la colonie provoque la colère des villageois spoliés de Nabi Saleh qui organisent chaque vendredi, depuis 2009, une marche pacifique pour dénoncer l’occupation. La confrontation hebdomadaire avec l’armée israélienne donne souvent lieu à des arrestations.
Née en 2001, Ahed Tamimi est tombée très tôt dans la résistance, et ses photos et vidéos, virales sur la Toile, la montrent tour à tour brandissant le poing devant des soldats, arrachant son jeune frère de leurs mains en les mordant et en les giflant ou encore cette dernière image où on la voit frapper et donner des coups de pieds à deux soldats qui tentaient de s’introduire dans la cour de sa maison. C’est justement à la suite de cet épisode que la jeune fille a été arrêtée, ainsi que sa mère et sa cousine qu’on voit également dans la vidéo.
La détention des trois Palestiniennes aurait du se terminer le 1er janvier, mais le tribunal militaire israélien, qui siège en Cisjordanie, a retenu douze chefs d’inculpation contre Ahed. Selon un communiqué de l’armée, l’adolescente est inculpée notamment pour « avoir agressé des forces de sécurité, lancé des pierres, avoir proféré des menaces, avoir participé à des émeutes ». Ahed Tamimi risque jusqu’à 7 ans de prison.
Elle a dit NON à l'injustice.
Elle a dit NON à l'occupant.
Elle a dit NON aux colonies.
Elle a dit NON aux violations.Aujourd'hui, elle est menottée.
Aujourd'hui, elle est emprisonnée.
Aujourd'hui, c'est toi, c'est moi, c'est nous qui disons : NON !#Palestine #FreeAhedTamimi pic.twitter.com/Rkdfy5PJW0— Youcef Benderbal (@ybenderbal) December 26, 2017