Les éléments de police relevant de la préfecture de police de Tanger ont interpellé, dans l’après-midi du mardi 14 septembre, un mineur âgé de 15 ans pour son implication présumée dans une affaire d’outrage public à la pudeur et de harcèlement sexuel. L’agression dont a été victime une jeune fille à Tanger a été documentée dans une vidéo dans laquelle on aperçoit un individu soulevant la robe d’une jeune fille et lui assénant un coup sur les fesses tandis que son acolyte filme la scène et la diffuse sur les réseaux sociaux. La police a rapidement identifié les coupables et procédé à l’arrestation de celui qui a documenté cette agression dans une vidéo. Le suspect principal est toujours en fuite. Une enquête a été ouverte. La victime n’a toujours pas porté plainte.
Cette enième agression nous fait à nouveau toucher du doigt le fait qu’aborder l’espace public marocain n’est pas une sinécure pour la moitié de la population qui porte jupons. Des notions basiques comme la sécurité, la tranquillité, le respect de l’individualité, la liberté d’accoutrement et de se mouvoir, sont loin d’être garanties. “La lutte contre l’impunité des agresseurs doit être érigée en priorité, seule manière d’encourager les victimes à rompre le silence”, a réagi sur Twitter la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach. Il est temps de sévir.