Le nombre de mariages de mineurs reste élevé au Maroc. 33 686 demandes ont été déposées en 2018 et 18 422 acceptées, d’après les données de la présidence du ministère public. Un pic de demandes déposées a notamment été enregistré entre juillet et septembre avec 12 876 dépôts de dossiers, et au final, le feu vert pour… 7 315 d’entre eux. En 2011, le phénomène était plus répandu : 39 031 actes notifiés comme l’avait révélé le ministère de la Justice. Mais que dit la loi ? Selon l’article 20 du Code de la famille, « le juge de la famille chargé du mariage peut autoriser le mariage du garçon et de la fille avant l’âge de la capacité prévu, à savoir 18 ans, par décision motivée précisant l’intérêt et les motifs justifiant ce mariage, après avoir entendu les parents du mineur ou son représentant légal, et après avoir eu recours à une expertise médicale ou procédé à une enquête sociale ». Mais que signifient concrètement ces mariages précoces ? Ils sont souvent synonymes de violences conjugales ainsi que de grossesses précoces. Résultat : les épouses mineures abandonnent les bancs de l’école et font une croix sur leurs rêves…