Les filles et les femmes sont plus exposées aux violences sexuelles, que ce soit dans l’espace public, le milieu scolaire, sur les réseaux sociaux ou encore au sein de la famille. La violence sexuelle, qui représente un quart des violences subies (25,3%) par les enfants, concerne nettement plus les filles (61%) que les garçons (39%). Les violences indirectes subies par les enfants, lorsqu’ils sont témoins de violences domestiques par exemple, ont également des répercussions sur eux. Les violences domestiques, qui touchent principalement les femmes, influent sur la représentation que se font les enfants du fonctionnement de la structure familiale, ce qui favorise d’une certaine manière la perpétuation des violences domestiques à l’égard de femmes.
“Réaliser des analyses rigoureuses sur le phénomène de la violence à l‘égard des enfants au Maroc est une nécessité pour les ONG AMANE et AIDA qui considèrent que toutes leurs interventions liées au renforcement des capacités, à la sensibilisation et bien entendu au plaidoyer, doit, dans un souci de légitimisation et d’adéquation de la réponse au besoin, être fondée sur une connaissance fine du terrain”, explique Aude Sedej, Directrice exécutive de l’ONG Amane pour la lutte contre les violences et les violences sexuelles à l’encontre des enfants.