Rachida Alaoui : “Le Caftan est le gardien de notre patrimoine vestimentaire”

Spécialiste du costume marocain, historienne de l'art et de la mode, plasticienne, Rachida Alaoui est une experte reconnue en matière de mode dans le monde arabe. Rencontre avec une passionnée...

Vous avez écrit des ouvrages de référence sur le costume et la broderie. D’où vous vient cette passion pour le costume arabe en général et marocain en particulier ?
La passion pour le costume arabe en général et marocain en particulier remonte à mon enfance. En effet, étant originaire du nord, j’ai grandi dans une famille attachée à l’art vestimentaire codé par un goût de l’élégance au quotidien et lors des grandes occasions : fêtes, mariages…

En tant qu’historienne et spécialist du vêtement, comment voyez-vous l’évolution du caftan marocain au cours de ces dernières décennies ?
Le caftan marocain occupe une place importante dans notre société, chargé d’une histoire riche et lointaine, il joue un rôle culturel enraciné dans chaque foyer. Certes, il a beaucoup évolué ces dernières décennies et a subi des changements radicaux mais il demeure assurément le gardien de notre patrimoine vestimentaire par excellence.

Les akads, petits boutons en fils de soie et d’or tressés pour fermer le caftan.

À votre avis, trop de modernité peut-elle venir à bout de l’essence du caftan ?
Nous vivons une époque en mutation où tout bouge. Les jeunes veulent un caftan moderne mais attachent beaucoup d’intérêt au travail artisanal traditionnel marocain tels que le travail des maalem et des broderies.

Des broderies réalisées avec un grand soin pour embellir le caftan.

Comment serait, selon vous, le caftan idéal ?
Peut-on parler de caftan idéal ? pour moi, il y a une multitude de caftans, selon les envies de chacune de nous. Il est le miroir de l’âme et de l’identité de celle qui le porte : simple ou sophistiqué, il doit raconter une histoire à travers son tissu et la richesse de ses motifs qui le composent.

Des caftans somptueux, témoins du savoir-faire des maîtres artisans.

Certains métiers, en lien avec le caftan, sont en voie de disparition. Que faire pour les préserver et les perpétuer ?
L’artisanat lié au caftan fait partie de notre patrimoine marocain. On assiste à une régression des techniques ancestrales. e meilleur moyen de préserver des emplois dans le secteur et de valoriser des savoir-faire voué à l’oubli, il faudrait une politique d’apprentissage des jeunes génération et leur donner les moyens de découvrir notre histoire riche et variée. Créer des écoles des métiers d’art et d’artisanat afin de redonner un nouveau souffle à notre caftan marocain. N’est-ce pas là le meilleur témoignage pour la préservation de l’un des vêtements les plus envoûtants au monde qu’est le Caftan.

La CAN féminine 2025 approche. La liste finale des joueuses a été annoncée par l’entraîneur Jorge Vilda Rodríguez lors d’une
Zina Louhaichy, ce nom ne vous dit peut être pas grand chose. Pourtant, cette jeune artistes fait le buzz avec
À l’occasion de la 20ᵉ édition du festival international Mawazine – Rythmes du Monde, le Four Seasons Hotel Rabat at
Le spectacle holographique d’Abdelhalim Hafez a transporté le public de Mawazine dans un voyage musical émouvant à travers les chansons
31AA4644-E4CE-417B-B52E-B3424D3D8DF4