Hind Alaoui : “Pour moi, le sport, c’est avant tout une manière d’avancer”

Hind Alaoui a de multiples cordes à son arc. Marathonienne, triathlète, host du podcast “Breakfast avec Hind Alaoui”, et directrice RSE et gouvernance opérationnelle à la Mamda-Mcma, cette femme passionnée vit à mille à l’heure. Finisher de l’IRONMAN 70.3 d’Agadir, elle partage dans cette interview ce qui la pousse à se dépasser à travers le sport et adresse un message inspirant aux jeunes générations.

Que pouvez-vous nous dire sur votre participation à la première édition de l’IRONMAN 70.3 d’Agadir ?

J’ai commencé le sport en 2018, et à vrai dire, je n’avais jamais vraiment eu envie de courir avant cela. Mais une fois lancée, tout s’est enchaîné ! Mon premier marathon remonte à 2019, et depuis, j’en ai couru cinq, en plus de deux half IRONMAN.
Mon premier était à Tanger l’année dernière, et le second, cette année à Agadir. C’était une expérience extraordinaire. J’adore cette discipline et surtout la communauté qui l’entoure; certes elle est encore petite au Maroc, mais elle s’agrandit chaque année.
C’est vrai que le triathlon peut impressionner : entre la natation, le vélo et la course à pied, cela demande du temps, de la discipline et un certain budget, notamment pour l’équipement. Mais le plaisir est immense ! Cette première édition à Agadir était superbe, très bien organisée, et j’étais fière de participer à un événement de cette envergure dans mon pays.

Comment jugez-vous le paysage sportif féminin marocain actuel ?

Du côté du marathon, on voit de plus en plus de femmes participer, et c’est très encourageant. Les performances féminines sont belles et le niveau s’élève. Je tiens d’ailleurs à saluer l’organisation du marathon de Casablanca, qui était exemplaire cette année. Pour le triathlon, il y a encore peu de femmes, mais la tendance évolue. Sur les 485 participants à l’IRONMAN 70.3 d’Agadir, seules 59 étaient des femmes, marocaines et étrangères confondues. C’est peu, mais c’est un début prometteur.
Il existe d’ailleurs de belles initiatives notamment des associations de triathlon actives à Rabat, Agadir ou Casablanca, qui forment et motivent les jeunes. J’aimerais que les parents encouragent davantage leurs enfants, et particulièrement leurs filles, à pratiquer le sport et pourquoi pas le triathlon !

Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui n’osent pas se lancer dans ce genre de compétitions ?

Souvent, les femmes, une fois mariées ou devenues mères, s’oublient un peu. Elles se perdent dans les responsabilités du quotidien à savoir le travail, la maison, les enfants. Pourtant, le sport est bien plus qu’un loisir; c’est une nécessité, avant tout pour le mental.
J’ai moi-même commencé le triathlon à 40 ou 41 ans, et je trouve cela formidable. Le sport apporte équilibre, confiance et épanouissement. Il permet d’être mieux avec soi-même, donc plus disponible pour les autres.
Chez moi, cette dynamique est familiale. Mon mari est aussi sportif, et nos enfants ont naturellement suivi notre exemple. C’est une belle source d’énergie commune.
Mon message aux femmes, c’est : allez-y ! Ne cherchez plus de prétextes. On n’a jamais “le bon moment”, il faut juste commencer, un pas après l’autre.

Avez-vous déjà un autre projet ou une compétition en tête ?

Oui, et c’est une belle surprise ! À la fin de l’IRONMAN d’Agadir, j’ai obtenu une place qualificative pour participer au Championnat du monde de l’IRONMAN 70.3, qui aura lieu à Nice en septembre prochain. J’en suis très fière !
D’ici là, je termine ma préparation pour un marathon début décembre, avant de me consacrer pleinement à cet objectif dès janvier.
Pour moi, le sport, c’est avant tout une manière d’avancer, de prendre soin de moi, de ma famille, de garder la curiosité et la positivité au cœur de la vie.
J’aime beaucoup une phrase qui me guide : “Bring the fun”, c’est-à-dire toujours faire les choses dans la joie et la bonne humeur. Quand on agit avec le cœur, Dieu exauce nos vœux.

 

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