À l’heure où l’on défile son écran machinalement et où les vidéos sur les réseaux sociaux s’enchaînent sans fin, un nouveau réflexe émerge doucement chez certains utilisateurs : le “slow scrolling”. Pas une tendance virale, pas un défi TikTok, simplement une autre manière de naviguer en ligne. Mais qu’est-ce que c’est exactement ?
Le slow scrolling consiste à ralentir volontairement sa consommation de contenus sur les réseaux. Au lieu de faire défiler son feed à toute allure, on regarde vraiment ce qu’on a sous les yeux : on lit une légende jusqu’au bout, on écoute une vidéo sans la zapper, on prend quelques secondes pour apprécier une photo. L’idée n’est pas de consommer moins, mais de consommer mieux, avec plus de présence et moins de réflexes automatiques.
Concrètement, le slow scrolling vise à casser le geste devenu quasi inconscient : le pouce qui glisse, glisse, glisse, sans qu’on sache réellement ce qu’on a vu. Cette habitude crée une forme de saturation mentale, un brouillard d’informations qui laissent peu d’espace à la concentration. Ralentir, au contraire, permet d’avoir une relation plus saine à son téléphone : on retient davantage, on apprécie plus et on se sent moins submergé.
Ce concept s’inspire directement du “slow living”, ce mouvement qui encourage à ralentir dans un monde qui accélère sans arrêt. Mais contrairement à d’autres pratiques qui demandent une discipline, comme la détox digitale, le slow scrolling est simple à mettre en place. Il suffit d’un peu de conscience : vous ouvrez votre application, vous respirez, et vous décidez de regarder vraiment ce qui apparaît à l’écran. Ni plus, ni moins.