Et si notre humeur se jouait aussi dans le ventre ?

De plus en plus d’études montrent qu’un intestin déséquilibré ne se contente pas de perturber la digestion : il pourrait aussi peser sur notre humeur, notre niveau de stress et même le risque de dépression. Détails.

On a longtemps cru que l’intestin et le cerveau vivaient chacun leur vie. Aujourd’hui, la science montre l’inverse : les deux organes communiquent en continu. C’est ce qu’on appelle l’axe intestin–cerveau. En 2025, une revue systématique publiée dans BMC Psychiatry a comparé des personnes souffrant de dépression ou d’anxiété à des groupes en bonne santé. Les chercheurs ont constaté que les premières avaient plus de bactéries pro-inflammatoires et moins de bactéries bénéfiques, notamment celles qui produisent des acides gras à chaîne courte; essentiels au bon fonctionnement du cerveau.

Une autre revue parue dans Biomedicines (2025) détaille comment un microbiote déséquilibré peut modifier la production de neurotransmetteurs comme la sérotonine et perturber la réponse au stress. Ces mécanismes sont précisément ceux que l’on retrouve dans les troubles anxieux et dépressifs.

Un lien réel… mais encore en exploration

Les avancées sont prometteuses, mais les chercheurs restent prudents : corrélation ne veut pas dire causalité. Certaines études montrent des profils microbiens différents chez les personnes dépressives, mais cela ne prouve pas encore que le microbiote “cause” la dépression. Par exemple, une équipe affiliée à Harvard Medical School a identifié une bactérie, Morganella morganii, capable de produire une molécule inflammatoire associée à des symptômes dépressifs chez certaines personnes. Un résultat intéressant, mais qui demande encore des essais cliniques plus robustes.

D’ailleurs, une méta-analyse de 2025 (Frontiers in Microbiology) montre que les probiotiques ou prébiotiques peuvent améliorer l’humeur chez certains patients… mais les études sont petites et très hétérogènes. En clair : la piste est sérieuse, mais pas encore un traitement officiel. Ce que toutes ces recherches confirment en revanche, c’est qu’un microbiote diversifié et peu inflammatoire est lié à un meilleur bien-être général. Et ça, on sait comment le favoriser : une alimentation riche en fibres, fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses et aliments fermentés, ainsi qu’une réduction des produits ultra-transformés.

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