Une amourette de vacances devenu l’amour d’une vie

L’été n’est pas seulement synonyme d’amourette ou de rencontre sans lendemain. La preuve avec Emilie qui replonge dans ses souvenirs pour nous raconter son coup de foudre estival devenu l’amour d’une vie.

était l’été de mes 26 ans. Celui aussi de mes vacances en Croatie avec des amies. Cela faisait quelques années que j’enchaînais les déceptions amoureuses, et j’étais à mille lieux de penser que j’allais trouver l’amour durant cet été. Ce voyage était censé être tout sauf un remake de “Eat, Pray and Love” en référence au livre d’Elizabeth Gilbert magistralement incarné par Julia Roberts. C’était le voyage de toutes les folies, celui que l’on fait une fois et dont on se souvient toute sa vie.

Quand une amie force le destin

Nous étions quatre filles, toutes prêtes à faire la fête. D’ailleurs, nous nous étions fait une promesse “Ce qui se passe en Croatie reste en Croatie”. J’étais toute excitée à l’idée de faire un break bien mérité mais surtout de découvrir une nouvelle destination connue pour ses plages et son sens de la fête. Je n’ai presque pas dormi la veille de notre départ de Paris. Arrivées à notre destination, dans le hall de l’hôtel, un groupe de garçons attire mon attention, mais je les chasse de mon esprit. À peine mes bagages posés dans ma chambre, j’enfile mon plus beau maillot, et je descends au bord de la piscine pour profiter au maximum de ce séjour. Il n’y avait pas une minute à perdre. J’étais ici pour faire ce que je sais faire le mieux durant les vacances d’été, “faire la crêpe”, autrement dit, bronzer sans limite. Zineb, une de mes amies, était allongée à côté de moi, elle me glissa dans le creux de l’oreille “tu as remarqué ces garçons dans le hall ? Ils sont plutôt pas mal !” Ne voulant pas tomber dans les méandres de l’amour au risque d’être une fois de plus déçue par Cupidon, je lui rétorquais de manière très sèche de ne pas m’embêter avec ces histoires, car nous étions là pour passer du bon temps entre filles. Je ne le lui ai jamais avoué, mais moi aussi je les avais repérés, d’autant plus que dans ce groupe, un jeune homme a attiré mon attention. Je préfère toutefois ne pas trop y penser, car je ne voulais pas m’encombrer d’une histoire sans lendemain.
Après cette matinée passée au bord de la piscine, mes amies et moi avions décidé de nous reposer et de sortir dîner dehors. Nous nous sommes donc toutes mises sur notre 31, prêtes à faire sensation sur le Dancefloor des boîtes de nuit. Nous sommes rentrées à l’aube. Il était près de 5h du matin quand Zineb a eu une folle envie de boire un soda. Un distributeur de boissons et autres friandises qui donnent envie, passée une certaine heure, était disponible dans l’entrée de notre hôtel. Manque de bol, aucune d’entre nous n’avait la monnaie . Zineb, timide par nature, se dirige pourtant vers le même groupe de garçons également installés dans le hall de l’hôtel. Quelle ne fut ma surprise quand le garçon qui m’avait plu lui donne, après un petit échange, la monnaie qu’elle cherchait. Elle s’empressa de revenir vers nous en fanfaronnant. “Ils partent en croisière demain sur un bateau et ils nous proposent d’aller avec eux. J’ai dit oui !”, annonce-t-elle le sourire aux lèvres.

Nous deux, c’est pour la vie

Mes amies étaient partantes. Personnellement, même si j’ai beaucoup hésité, j’ai fini par céder. Le lendemain, nous avions rendez-vous à 12h30. Une fois sur le bateau, je me tenais à l’écart de la gent masculine et préférais savourer l’ambiance avec mes copines. Quitte à passer pour la moins sociable, je ne voulais pas que l’on parasite mes vacances. Sauf qu’il est venu me parler. Lui, c’est Ben, un Français du même âge que moi. Il n’était pas très grand et n’avait pas un physique d’Apollon, mais il avait un charme irrésistible. Il tenta une approche timide. “Tu fais bande à part ?” me dit-il. Nous ne nous sommes plus quittés de la journée. De retour sur la terre ferme, nous n’avions aucune envie de nous séparer. Mais l’heure du départ pour Ben et ses amis approchait à grands pas, et pour leur dernière soirée en Croatie, nous sommes sortis en bande.
À notre retour, nous sommes allés, Ben et moi, nous allonger sur un transat. Il portait un sweat-shirt qu’il me donna parce que je frissonnais. Ce souvenir restera à jamais gravé dans ma mémoire. J’ai encore les effluves de Monoï mélangées à l’odeur de sa peau sur la mienne. Nous nous sommes enlacés le reste de la nuit sur ce même transat. Pour ne plus jamais nous quitter.
De retour à Paris, nous nous sommes revus. Après trois années d’une belle histoire d’amour, Ben m’a demandé en mariage en 2018 à Cuba. Aujourd’hui, nous sommes parents d’une petite fille. Notre amour est toujours aussi fort. Comme quoi, les histoires de vacances peuvent durer toute la vie. 

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