Pour sa collection printemps-été 2026, Chemena Kamali a choisi un lieu symbolique : une salle de conférence de l’UNESCO. Ce décor postmoderne, reflet de liberté et de pensée universelle, s’accorde parfaitement avec l’intention de la créatrice qui souhaitait explorer ce que la notion de couture pouvait signifier pour une maison comme Chloé, historiquement attachée à la simplicité et à la liberté.
Fondée en 1952 par Gaby Aghion, Chloé est née d’un rejet de la mode rigide de l’époque. Aghion souhaitait offrir des vêtements élégants mais portables, inspirés de la couture sans en adopter la rigidité. En s’inscrivant dans cet héritage, Chemena Kamali revisite cette saison l’un des savoir-faire emblématiques de la haute couture : le drapé.
Dès les premiers looks, des robes fleuries en popeline de coton structurée introduisent un langage stylistique plus sculptural, contrastant avec la fluidité habituellement associée à la marque. Mais l’ADN de Chloé reste bien présent dans les détails : nœuds délicats, plis raffinés, dentelles aériennes, ou encore vestes ceinturées à la silhouette affirmée. Les imprimés floraux sont directement puisés dans les archives des années 1950 et 1960.
Cette collection propose ainsi un dialogue subtil entre couture et prêt-à-porter, passé et présent, sophistication et légèreté. La femme Chloé de 2026 y apparaît moins bohème, mais plus affirmée et conquérante que jamais.





