Le Diktat du bonheur

“le marché du bien-être est devenu un terrain miné où l’authenticité se perd dans un océan de faux espoirs.”

À l’ère du numérique et des réseaux sociaux où l’image prime sur la réalité, il est difficile d’échapper à la tyrannie du « Feel good ».

À travers nos écrans, nous sommes bombardés d’images idéalisées de bonheur, de réussite et de perfection. Des normes et standards souvent inatteignables qui créent une pression insidieuse sur les individus, particulièrement les jeunes générations, les incitant à se lancer dans une quête périlleuse de bien-être, non seulement physique, mais aussi mental.

Entre les injonctions à la positivité permanente et les formules magiques pour s’y conformer, un business florissant s’est engouffré, surfant sur les insécurités et le mal-être et promettant des solutions miracles à des problèmes souvent complexes, parfois inventés de toutes pièces.

Sous prétexte de promouvoir le positivisme, ces nouveaux gourous autoproclamés créent à travers les réseaux sociaux un univers parallèle où le bonheur semble être un droit réservé à quelques privilégiés, tandis que le reste est condamné à une quête perpétuelle et épuisante.

Des méthodes miracles font leur apparition tous les jours promues par des communautés souvent opportunistes aux “convictions” changeantes. Des régimes draconiens aux thérapies douteuses, le marché du bien-être est devenu un véritable terrain miné où l’authenticité se perd dans un océan de promesses vides et de faux espoirs.

Les spécialistes expliquent également que cette obsession du feel good a des conséquences lourdes sur notre santé mentale et physique. En cherchant désespérément à nous conformer aux standards préétablis, nous nous retrouvons piégés dans un cercle vicieux de comparaison incessante et d’autocritique dévastatrice. Cette pression constante pousse à réprimer les émotions, à dissimuler les vulnérabilités et à jouer un rôle en permanence au nom d’une illusion de bonheur. Une culture du faux-semblant s’installe encourageant la dissimulation des émotions négatives et créant un sentiment de solitude et d’isolement.

Est-il raisonnable de “déléguer” la gestion de son bonheur à des algorithmes ?  Au final, ne sommes-nous pas les gardiens de notre propre bien-être ?

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