Les meilleures solutions primées parmi plus de 300 candidatures, bénéficieront d’un programme complet d’incubation de 18 mois au sein de l’Incubateur digital solidaire(IDS) de Salé, incluant un mentorat personnalisé, des formations ciblées, un accès à des réseaux techniques et institutionnels, ainsi qu’un appui en équipement pour faciliter la concrétisation des idées innovantes.
Les candidatures ont été évaluées selon plusieurs critères, notamment la qualité du pitch, le caractère innovant, la faisabilité technique et financière, l’impact social et le potentiel de développement.
Cette première édition du Hackathon digital solidaire a suscité un fort engouement. À l’issue de la présélection, 113 candidats ont été retenus, dont 51 projets ont participé à un séminaire préparatoire avant la sélection finale de 40 projets portés par 88 participants, parmi lesquels près de 30 % de femmes.
Ces jeunes, originaires des différentes villes de la région, dont Rabat, Salé, Kénitra, Skhirat, Témara, Khémisset, Sidi Kacem et Sidi Slimane, sont répartis entre étudiants (46 %), salariés (24 %), auto-entrepreneurs (16 %) et sans emploi (14 %).
Les projets ont porté sur plusieurs thématiques : inclusion numérique (9), smart city (9), edu-tech (5), health-tech (5), greentech (4), cybersécurité (4), intelligence artificielle (3) et gaming (1).
Par ailleurs, plusieurs conventions de partenariat ont été signées lors de cette cérémonie afin de renforcer la coopération en matière d’accompagnement des jeunes entrepreneurs et de développement de l’écosystème digital solidaire.
A cet égard, une convention-cadre a été conclue entre l’Université Mohammed V de Rabat et l’Association de gestion du Centres des très petites entreprises solidaires (CTPES), portant sur l’accompagnement des jeunes porteurs de projets dans le domaine du digital, ainsi que sur le renforcement des capacités des équipes.
Une autre convention de partenariat a été scellée entre l’ESSEC Afrique Atlantique et l’Association de gestion du CTPES, visant la sensibilisation à l’entrepreneuriat, l’échange d’expertise, le mentorat et l’accès à la plateforme technique de l’IDS.
Un avenant à l’accord liant l’Association de gestion du CTPES et l’Agence allemande de la coopération internationale (GIZ) a également été signé, prolongeant la durée du partenariat dans le cadre du projet TAMHEEN II et élargissant le champ d’activités.
Intervenant à cette occasion, le directeur général de l’Agence de Développement du Digital, Amine El Mezouaghi, a exprimé sa satisfaction de la réussite de cette première édition, estimant que le digital n’est pas une fin en soi, mais un levier d’inclusion, de solidarité et d’opportunités pour les jeunes.
Il a souligné que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI visant à faire du numérique un moteur d’insertion, d’innovation et de développement au service de la jeunesse.
M. El Mezouaghi a souligné que ces jeunes “ont démontré que l’innovation peut naître partout dès lors que l’on crée les conditions propices à l’apprentissage, à la confiance et à l’audace”.
Les lauréats, a-t-il poursuivi, auront une occasion idoine pour transformer leurs idées en solutions concrètes, notant que ce Hackathon est avant tout une aventure humaine porteuse d’un message d’espoir et un formidable outil d’émancipation et de transformation sociale.
Pour sa part, le président du conseil d’administration de l’association de gestion des CTPES, Mohamed El Kettani, a mis en avant la pertinence de la vision Royale ayant conduit à la création des CTPES, rappelant que plus de 1.040 entreprises ont été créées depuis leur lancement en 2015, permettant à près de 1.000 jeunes de s’autonomiser et de générer des emplois.
M. El Kettani a ajouté que le centre de Salé s’inscrit pleinement dans la dynamique mondiale du digital, en explorant les nouvelles technologies liées à l’intelligence artificielle et à la data.
“Nos jeunes ont démontré une intelligence collective et une créativité remarquables. Ce modèle doit inspirer d’autres initiatives dans le secteur privé pour permettre à davantage de jeunes de contribuer au progrès”, a-t-il relevé.
Organisée à l’initiative de l’Incubateur Digital Solidaire, structure relevant de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, en partenariat avec le Conseil régional de Rabat-Salé-Kénitra et l’Agence de Développement du Digital, cette initiative, placée sous le thème “Ensemble pour la promotion des startups solidaires”, a pour but de mobiliser l’intelligence numérique et l’esprit d’entreprendre au service de l’inclusion et du développement humain durable.