Deux substances en particulier à savoir le méthylparabène et le bisphénol S, présents notamment dans certains produits cosmétiques et emballages alimentaires, seraient associées à des troubles du comportement chez l’enfant. Les chercheurs de l’Inserm ont mesuré leur présence dans les urines de près de 1.500 femmes enceintes.
Le méthylparabène, un conservateur utilisé dans les crèmes de jour, parfums, déodorants ou dentifrices, est suspecté d’agir comme perturbateur endocrinien affectant la reproduction. Le bisphénol S, lui, est déjà reconnu comme tel et se retrouve encore dans des plastiques courants comme ceux des récipients pour micro-ondes, des biberons ou des bouteilles d’eau.
Au total, 42 prélèvements urinaires ont été réalisés sur chaque participante durant la grossesse. Après la naissance, les parents ont rempli un questionnaire évaluant le comportement de leur enfant. « Plus l’exposition à ces polluants chimiques est élevée, plus nous observons des comportements liés à l’anxiété, aux interactions sociales ou à des difficultés attentionnelles », explique Claire Philippat, chercheuse à l’Inserm.
Pour elle, les résultats doivent encourager à envisager l’interdiction de l’ensemble de la famille des bisphénols dans les produits du quotidien, afin de réduire l’exposition des femmes enceintes et celle des futurs enfants.