La principale cause de cette hausse est une épidémie sévère de grippe aviaire qui a conduit à l’abattage de plus de 150 millions de volailles depuis 2022, dont 46 millions de poules pondeuses au cours des quatre derniers mois. Cette réduction drastique du cheptel a entraîné une diminution significative de l’offre d’œufs sur le marché.
Parallèlement, les coûts de production ont augmenté en raison de l’inflation touchant les aliments pour animaux, le carburant et la main-d’œuvre, rapporte la presse américaine. Ces facteurs combinés ont contribué à la hausse des prix pour les consommateurs.
Face à cette situation, certains détaillants ont imposé des limites sur les achats d’œufs pour éviter les pénuries. Par exemple, des chaînes comme Trader Joe’s et Costco ont restreint le nombre de cartons d’œufs que chaque client peut acheter.
Cette flambée des prix a également conduit les consommateurs à se tourner vers des alternatives, notamment les substituts d’œufs à base de plantes. Des produits comme Just Egg, fabriqué à partir de haricots mungo et d’huile de canola, ont vu leurs ventes quintupler en janvier 2025 par rapport à l’année précédente.
Perspectives et mesures envisagées
Pour pallier la pénurie, les États-Unis ont conclu un accord préliminaire avec la Turquie pour importer 15 000 tonnes d’œufs d’ici juin 2025. Cependant, les experts estiment que les prix pourraient continuer à augmenter, notamment avec l’approche de Pâques, période traditionnellement marquée par une demande accrue en œufs.
En conclusion, l’« eggflation » aux États-Unis résulte, selon les médias américains, d’une combinaison de facteurs sanitaires et économiques. Les autorités et les acteurs du marché explorent diverses solutions pour stabiliser les prix et assurer un approvisionnement suffisant pour les consommateurs.