Fruit d’un travail de terrain mené pendant plus d’un an dans les 12 régions du Maroc, cette étude a mobilisé plus de 1 100 jeunes issus de divers milieux pour partager leur regard sur la citoyenneté, les institutions et les formes d’engagement émergentes.
Cette étude sociologique dont les grandes lignes ont été dévoilée hier au cours d’une conférence de presse a décortiqué les attentes des jeunes, leurs illusions ou désillusions, mais aussi leur envie d’agir pour la société. Basma Guidani, ambassadeur mentor à l’association Les Citoyens a rappelé au cours de la conférence de presse que l’étude a révélé que 72 % des jeunes interrogés estiment que le monde associatif est un espace d’engagement fort. Toutefois, et c’est là où le bât blesse, les jeunes sondés connaissent rarement leurs droits civiques, et encore moins les outils prévus par la Constitution pour participer à la vie publique.
L’étude a par ailleurs été assortie d’une multitude de recommandations. Parmi les plus marquantes, on peut citer :
- Transformer les maisons de jeunes en hubs d’action civique, où pourraient se tenir débats publics, formations, cafés citoyens ou clubs de projets.
- Lancer une plateforme mobile multilingue (darija, amazighe, arabe classique), permettant de proposer des idées, soutenir des pétitions ou s’informer sur les droits participatifs.
- Mettre en place des budgets participatifs jeunes dans chaque région, pour que les jeunes puissent proposer et voter sur des projets à financer.
- Activer les commissions consultatives jeunesse dans les communes et régions, aujourd’hui trop souvent dormantes, afin d’offrir un cadre officiel à leurs propositions.
- Créer un fonds régional dédié aux initiatives citoyennes informelles, avec des critères simples (formulaire en darija, vidéo de présentation…).

