Le Zénith d’Amiens avait des airs de carte postale polynésienne samedi soir. Sous les projecteurs de TF1 et les applaudissements de millions de téléspectateurs, Hinaupoko Devèze, Miss Tahiti, a été sacrée Miss France 2026, succédant à Angélique Angarni-Filopon. À 23 ans, cette Tahitienne originaire de l’île d’Ua Pou, aux Marquises, s’impose comme un visage fort du concours, à la croisée de plusieurs cultures.
Portée par le vote du public
Fille d’une aide-soignante et d’un père psychiatre, secrétaire administrative et organisatrice de séjours écoresponsables, Hinaupoko revendique un engagement très clair : faire de la santé mentale le fil rouge de son règne, un sujet encore trop peu abordé dans l’univers des concours de beauté. Avant même sa couronne nationale, elle expliquait déjà vouloir utiliser sa visibilité pour parler de confiance en soi, de vulnérabilité et de bien-être psychologique, en écho à son propre parcours.
Son sacre s’est joué dans un contexte très scruté : pour la première fois, le règlement prévoyait qu’en cas d’égalité entre jury et public, la décision des téléspectateurs serait prioritaire. C’est précisément ce qui s’est produit face à Miss Nouvelle-Calédonie. Portée par le vote du public, Hinaupoko Devèze a finalement remporté la couronne, confirmant le virage d’un concours où la dimension populaire pèse autant que le regard du jury. Une Miss ancrée dans ses racines polynésiennes, qui entend faire de son année de règne un espace de conversation sur la santé mentale, la diversité et la confiance en soi, bien au-delà des paillettes.