Comediablanca : plus qu’un festival, un mouvement

Le festival Comediablanca a lancé sa deuxième édition hier à Casablanca avec une soirée 100 % humour marocain. Entre éclats de rire, talents émergents et ambitions internationales, l’événement s’impose comme un véritable moteur culturel.

Hier, le coup d’envoi du festival a été donné avec un spectacle haut en couleur réunissant une brochette de figures phares de la scène humoristique nationale. Hanane Fadili, pionnière du One Woman Show au Maroc, a partagé la scène avec Oussama Ramzi, Mohamed Fateh, les duos Driss & Mehdi, Said & Ouadie, ainsi que les jeunes étoiles montantes comme Ghita Kitane, Simo Sedrati et Ayoub Idri. Une soirée riche en fous rires, mais aussi en émotions, marquée par une énergie collective, portée par l’envie de faire vibrer Casablanca au rythme d’un humour aussi populaire que pointu. « Ce festival, c’est bien plus qu’une scène. C’est une aventure humaine, un vrai carrefour de créativité », confie Hanane Fadili. Pour elle, Comediablanca est un espace rare de rencontre, de transmission et d’inspiration mutuelle entre générations d’artistes.

Un festival qui voit grand

Mais derrière les paillettes du premier soir se cache un projet bien plus vaste. Lors de la conférence de presse qui a précédé l’ouverture, les fondateurs du festival, Saad Lahjouji Idrissi et Myriam Bouayad, ont levé le voile sur une vision ambitieuse : faire de Comediablanca un pilier de la scène humoristique au Maroc et un tremplin vers l’international.

Avec ses 4 000 spectateurs attendus chaque soir et son Village Comediablanca pensé comme une micro-cité artistique éphémère, le festival se veut un véritable laboratoire d’expérimentation culturelle. On y trouve un Marché des Créateurs mettant en avant l’artisanat marocain, un espace chill, un food court aux influences cosmopolites, mais aussi une Gaming Zone dédiée à des battles d’impro déjantées.

Une vision sociale et continentale

La nouveauté majeure de cette édition ? Un programme d’accompagnement structuré pour les jeunes humoristes, développé en partenariat avec la Fondation Hiba. Résidences artistiques, masterclasses avec des professionnels internationaux et suivi post-festival viennent donner un cadre concret à une filière encore en friche au Maroc. « L’humour n’est pas juste un spectacle, c’est un outil d’émancipation, un langage universel qui peut faire avancer la société », souligne Amir Rouani, directeur artistique du festival et architecte du Village Comediablanca.

Cette dynamique sociale s’inscrit dans une volonté plus large : celle de positionner le Maroc comme hub de l’humour francophone. Des éditions satellites sont déjà envisagées dans d’autres villes marocaines, mais aussi à l’échelle africaine et européenne. À terme, les organisateurs rêvent même de créer une école dédiée aux arts comiques.

À l’image de cette première soirée, où jeunes talents et icônes du stand-up se sont côtoyés dans une atmosphère festive et bienveillante, Comediablanca confirme que l’humour marocain n’a jamais été aussi vivant, audacieux et inspirant. Et si Casablanca devenait la capitale du rire en Afrique ? Le pari semble bien engagé.

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