Depuis quarante ans, Yamou poursuit une réflexion sur le couvert végétal. Le résultat en est ce langage personnel, reconnaissable d’emblée et qui s’impose comme la signature ou la marque patente de l’artiste.
Dans le texte du catalogue de l’exposition, l’écrivain Yasmine Chami éclaire la démarche créative du peintre en ces termes : « L’artiste avance ici dans une enquête qui progresse en oscillant entre le vertige de la perte et l’évidence ouverte par l’aventure de la représentation sensible de ce qui pourrait disparaître pour lui : sa propre présence comme architecte d’une vision qui organise l’espace d’apparition des mondes vivants visibles et invisibles. C’est ce tâtonnement qui rend le travail de Yamou infiniment précieux, à savoir l’incertitude sereine qui ouvre la toile où surgissent les formes et les forces de transformation de la vie, liant dans une profonde généalogie les “vitalités organiques et non organiques“ dans le long et patient processus de vie-mort-vie ; c’est ainsi qu’il enroule et déroule tour à tour la cyclicité de temporalités intuitives qui ne nous apparaissent pas mais que son travail nous fait pressentir. »Les œuvres de Yamou ont intégré de prestigieuses collections dont celle la Fondation Kamel Lazaar (Tunisie), du Neuberger Museum of Art (États-Unis), de World Bank (États-Unis), de la Written Art Foundation (Allemagne), du Ministère des Affaires Étrangères (France), du Frac Corse (France), du Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (Maroc), de Bank Al-Maghrib (Maroc), de la Société Générale (Maroc), et de la Fondation Nelson Mandela (Afrique du Sud).