Le choix du titre renvoie à une quête de spontanéité, de liberté créative et de joie pure, au cœur de la démarche esthétique de grandes figures du XXᵉ siècle telles que Pablo Picasso, Henri Matisse, Paul Klee ou encore Joan Miró.
À l’occasion de cette exposition, la galerie édite une monographie consacrée à son œuvre, Une poétique de la matière, avec un texte de l’historien de l’art Mohamed Métalsi. Celui-ci décrit ainsi l’univers d’Ouazzani : « Le fer, la rouille et les pigments dialoguent pour créer un univers où les formes se déforment et se reconstituent en permanence. Les monstres dansent, les couleurs chantent, et l’ensemble compose un monde où la logique cède la place à l’imaginaire. Cette capacité à réenchanter le monde par la création fait écho à la pensée de Nietzsche, pour qui « l’éternel enfant » est celui qui, à travers le jeu créatif, transcende les carcans de la société et retrouve une liberté originelle. Ouazzani, en s’affranchissant des codes de l’art académique et en revendiquant une spontanéité maîtrisée, incarne la figure de l’enfant créateur».Natif de Tétouan, Abdelkrim Ouazzani est l’une des figures majeures de l’art contemporain marocain. Formé à l’École des Beaux-Arts de Tétouan puis à celle de Paris, il a dirigé l’Institut national des Beaux-Arts de Tétouan, où il a marqué plusieurs générations d’artistes.
Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections prestigieuses, notamment celles du Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain, de la Fondation Alliances, du ministère de la Culture, de la Fondation Al Mada, de Saham Bank et de Bank Al-Maghrib.