La réalisatrice marocaine Randa Maroufi a été distinguée au Festival du film de Doha 2025, où son court métrage L’Mina a reçu une mention spéciale du jury dans la compétition internationale du court métrage.
Tourné avec d’anciens mineurs de la ville de Jerada, ce film, réalisé sur quatre ans, replonge dans la mémoire ouvrière de la région. L’Mina poursuit ainsi le travail de Randa Maroufi, qui aime interroger le réel en collaborant étroitement avec des communautés et en construisant des scènes qui mêlent précision documentaire et mise en scène artistique.
Cette distinction à Doha s’ajoute à un palmarès déjà riche. En mai dernier, L’Mina avait remporté le Prix Découverte Leitz Cine à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes, avant de rafler le Grand Prix de la catégorie “Court-métrage” lors de la 25e édition du Festival national du film de Tanger.
Née en 1987 à Casablanca, formée à l’Institut national des beaux-arts de Tétouan, à l’École supérieure des beaux-arts d’Angers, puis au Fresnoy en France, Randa Maroufi s’impose comme l’une des voix singulières du cinéma marocain contemporain. Sa filmographie comprend également La Grande Safae (2014), Le Park’ (2015), Close-up (2016), Stand-by office (2017), Barbès (2019) et Bab Sebta (Ceuta’s Gate, 2019).
À Doha, la cinéaste marocaine a été distinguée aux côtés de l’Egyptien Ammar Ahmed récompensé pour son court-métrage Zizo. Le prix du meilleur film a été attribué à Samba Infinito du Brésilien Leonardo Martinelli, tandis que la meilleure réalisation est revenue au duo Aria Sánchez et Marina Mira pour Primera enseñanza. Le festival a également récompensé des films venus d’Espagne, du Japon, de Tunisie, de France et du Qatar, dans une édition marquée par une sélection de 97 films issus de 62 pays.