Depuis plus de 25 ans, le Festival Gnaoua n’est pas qu’un simple rendez-vous musical. C’est un manifeste. Celui d’une culture vivante qui refuse l’enfermement patrimonial et s’ouvre sans cesse à de nouveaux horizons. Un espace de transmission, de recherche et de création, porté par une volonté profonde de faire dialoguer les racines africaines avec les voix contemporaines de la planète.
En 2025, le festival confirme son engagement en faveur de l’innovation culturelle et de la transmission. En témoignent les partenariats stratégiques noués avec le prestigieux Berklee College of Music et l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), qui inaugure à cette occasion une Chaire des Croisements Culturels et de la Globalisation. Un projet universitaire qui prend appui sur l’expérience Gnaoua comme laboratoire d’hybridations musicales et identitaires.
Des fusions inédites au programme
La scène souirie accueillera cette année encore des rencontres au sommet entre Maâlems emblématiques, jeunes musiciens marocains et artistes venus d’ailleurs. En ouverture, le très attendu concert de Maâlem Hamid El Kasri donnera le ton. Il partagera la scène avec la compagnie sénégalaise Bakalama, ainsi que les chanteuses Abir El Abed (Maroc) et Kya Loum (Sénégal), pour une performance vibrante entre les transes marocaines et les polyrythmies sabars.
Autre moment fort, la fusion entre Maâlem Houssam Gania, héritier du grand Mahmoud Gania, et Marcus Gilmore, batteur américain à la virtuosité reconnue, collaborateur de Chick Corea ou Esperanza Spalding. Ensemble, ils croiseront les percussions profondes du guembri et les cadences syncopées du jazz contemporain, dans un échange libre et inspiré.
La création du Maâlem Mohamed Boumezzough, quant à elle, réunira une constellation de jeunes talents marocains et de musiciens venus du Mali et de France : le balafon d’Aly Keïta, la guitare d’Anas Chlih, la batterie de Tao Ehrlich, les cuivres de Martin Guerpin et Quentin Ghomari, ainsi que la voix d’Hajar Alaoui. Une composition collective placée sous le signe de la fête et de l’audace musicale.
Autre annonce phare de cette 26e édition : la venue du chanteur nigérian CKay, phénomène planétaire de l’Afrobeats et auteur du tube Love Nwantiti. Avec plus de 6 milliards de streams à son actif, des collaborations internationales et des distinctions prestigieuses (BRIT Awards, BET Awards, BMI Awards), CKay s’impose comme l’un des artistes les plus en vue de sa génération. Son concert à Essaouira s’annonce comme l’un des pics d’émotion de cette édition.
Essaouira, carrefour des mondes
Depuis 1998, le Festival Gnaoua ne cesse de tracer sa voie singulière, entre enracinement et ouverture, spiritualité et modernité. Plus qu’un festival, c’est un espace de réflexion sur le rôle de la culture dans un monde en mutation, un projet artistique global qui relie les continents et les générations.
Du 19 au 21 juin 2025, Essaouira redeviendra ce qu’elle est profondément : une ville-porte, un lieu de passage et de partage, un théâtre de la diversité musicale mondiale. Et ce n’est qu’un avant-goût : d’autres surprises seront bientôt dévoilées.
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