Avec « Berghain », Rosalía met les compteurs à zéro et entame une ère nouvelle : orchestrations grandioses, trois langues (espagnol, anglais, allemand), et une collaboration sculptée sur mesure avec Björk et Yves Tumor. Le titre, inspiré par le célèbre club berlinois, évoque autant le lieu que la tension culturelle et artistique, bien que l’artiste préfère l’interpréter comme un « voyage intérieur » plutôt qu’une simple référence à la nuit techno.
Musicalement, le morceau se positionne à mi-chemin entre le drame orchestral (avec, notamment, la participation de la London Symphony Orchestra) et les textures électroniques d’avant-garde. Rosalía y démontre une ambition énorme, laissant entrevoir que Lux sera plus qu’un album pop classique : un véritable projet conceptuel en quatre mouvements.
Visuellement, le clip illustre cette transformation : Rosalía est suivie partout par un orchestre déguisé en noir, dans des scènes de vie quotidienne tout à coup suspendues par la présence musicale. Le contraste entre silence, orchestration, intimité et spectacle renforce la signature artistique de l’artiste.
Pour les fans et les curieux, «Berghain» n’est pas seulement un single : c’est un manifeste. Rosalía nous invite à la suivre dans un univers nouveau, hybride, mêlant ses racines latines et son désir constant de réinvention. L’ère Motomami appartient au passé : place à Lux.