Samira El Ayachi, l’écrivaine de l’intime

L’univers de Samira El Ayachi est pétri de poésie, de philosophie et de littérature. Son éveil à l’écriture est précoce, et se concrétise dès le lycée, avec la publication de sa fameuse Lettre au professeur qui a marqué sa vie. Mais il a fallu attendre 2007 pour voir éclore une auteure qui porte en elle, comme une grâce, sa double culture.

Se définissant comme une écrivaine de l’intime et du vrai, Samira El Ayachi écrit des fictions qui répondent aux problèmes existentielles et identitaires des hommes et des femmes d’aujourd’hui. Ses livres se lisent aussi d’une traite et ses salons littéraires populaires, qu’elle promène entre la France et le Maroc, sont autant de fils d’Ariane qu’elle tisse, patiemment et amoureusement, entre les deux rives de ses deux pays de prédilection. “Pour moi, le Maroc est très inspirant. Et pour diverses raisons. D’abord, parce que je suis traversée par son histoire, sa culture. Parce que j’aime sa lumière. Mon écriture est trempée par les images et les sons du Maroc. C’est indescriptible. Mais définitivement, mon imagination se promène librement dans les rues et villages aux alentours de Tanger, Fès, Rabat, Zagora, Casablanca… Mais aussi parce que le Maroc est pétri de paradoxes et de contradictions visibles au dehors, qui me renvoient aux nœuds intérieures et intimes du dedans”, dit-elle.

Son premier roman “La vie rêvée de Mademoiselle S.” plante le décor d’une œuvre qui questionne l’humanité, avec sensibilité et talent. “L’écriture est d’abord un espace précieux de compréhension du monde contemporain, un lieu de liberté où toutes les questions peuvent être posées, appréhendées, sans tabou. C’est aussi un lieu où je me refonde car je fais face à des interrogations qui viennent de façon incessante me chercher parfois au plus profond de mon inconscient”, nous confie-t-elle.
Le second roman de Samira El Ayachi intitulée “Quarante jours après ma mort”(2013), s’attaque à des thématiques plus profondes liées au poids du silence, de la tradition, de la famille et de l’héritage. “
Ce roman est celui par lequel j’advins romancière”, dit-elle. Un roman qui se lit d’une traite et qui assoit définitivement son statut d’écrivaine et révèle la profondeur des trames qu’elle tisse patiemment. Le troisième roman « Les femmes sont occupées » (2019), aborde, dans un style vif et militant, la question de l’absence de la femme dans l’espace public, du fait qu’elle est “trop occupée par la sphère privée pour s’investir davantage à l’extérieur”. “Je défends dans ce roman le besoin de rappeler que l’humanisme passera par le féminisme. Nous avons besoin de féminin et d’une harmonie avec le masculin dans nos sociétés”, affirme l’écrivaine.
£Le dernier opus de Samira El Ayachi est “Le ventre des hommes” (2021), un roman autobiographique et social qui raconte, de façon poignante l’histoire de ces hommes arrachés de leur Maroc pour travailler dans les mines de charbon dans le Nord de la France entre 1963 et 1977. Émaillé de témoignages et de documents historiques, “Le ventre des hommes” est un roman social qui dévoile un pan de l’histoire méconnue de ces immigrés. C’est aussi une ode d’amour au père. “C’est l’histoire de mon père, mais c’est aussi celle de la France”, précise l’écrivaine qui, à travers ce roman, fait voyager le lecteur dans des lieux chargés de sentiments forts, que ce soient les montagnes de l’Atlas, les profondeurs des mines, ou les plages de la Côte d’Opale.

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